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Simane et Anaya.

  

11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 00:21
C'est vrai que l'homme, pour ne pas dire l'Homme, a toujours été faible et de par cette faiblesse, il lui a toujours fallu un souffre-douleur qui lui rappelle qu'il est puissant, qui le rassure au fond de lui même, et arrête ses tremblements!

La femme, par définition, a été son premier, j'oserai même dire, son premier JOUET!

Je ne ferai pas une rétrospective, mais certains détails sont intéressants:

On la d'abord considérée comme un objet, trimballé, utilisé à souhait, vendu, acheté, jeté...
On l'a hérité parmi les affaires du défunt
On la brulé avec lui, car sans lui, elle n'avait guère d'existence
On l'a privé de la vie, car elle était une honte, ainsi, bébé, toute fraiche, elle était ensevelie dans les sable brulants du désert de l'Arabie. (CORAN: Ida Al mawoudatou souilat bi Ayyi Danbin Qoutilat)
Quand elle a été reconnue comme humain et non objet, on la considérée comme éternelle mineur.
Quand elle a voulu croire, on s'est demandé si elle avait une âme!
Quand elle a voulu lire, on la trainé au bucher!
Quand elle a voulu travailler on l'a interdit car elle était le sexe faible.
Quand elle a voulu conduire on lui interdit, elle se devait d'avoir un chauffeur….


Et j'en passe...


Tellement de conneries à déblatérer qu'on en aurait honte de se dire homme ou Homme!

Celle qui nous a donné la vie, celle qui nous a nourrit au fond d'elle-même!
Celle qui nous a dorlotés, caressés, bercés alors qu'on était qu'une larve!
Celle qui par son déchirement, ses cris, nous sommes sortis à la vie!
Celle qui par son acharnement nous a élevé
Celle qui par son immense cœur nous a comblés d'amour
Celle qui par ses valeurs nous a éduqués
Celle qui par son dévouement jusqu'à l'épuisement nous a servis comme des rois
CELLE QUI FERA DE NOUS UN FILS

Celle qui regardera et fera étinceler en nous le feu de l'amour
Celle qui nous fera gouter au fruit du bonheur
Celle qui sera notre autre moitié
Celle qui nous annoncera la bonne nouvelle
CELLE QUI FERA DE NOUS UN HOMME

Celle qui par ses premières semaines s'accapare notre cœur
Celle qui par un petit coup nous coupera le souffle
Celle qui par sa naissance changera nos vies
Celle qui par son petit sourire nous ferait fondre en larme
CELLE QUI PAR SA NAISSANCE FERA DE NOUS UN PERE

Je m'étonne que l'homme soit aussi bête, non pas comme un animal, car ils sont plus respectueux.

Comment est ce qu'on serait devenu FILS, sans une mère, comment est ce qu'on serait devenu HOMME sans une femme, comment est ce qu'on serait devenu PERE sans une fille, comment est ce qu'on aurait EXISTÉ sans une femme, sans LA FEMME..

Nous sommes bêtes...

Jamais aucun homme, aussi généreux soit-il, n'aurait pu s'approcher du sacrifice maternel!
Jamais aucun homme, aussi fort soit-il aurait pu supporter les douleurs de la mise au monde
Jamais aucun homme, aussi patient soit-il n'aurait éduqué pendant tant d'années avec toujours autant d'amour.

Nous sommes orgueilleux, hautains, phallocrates, nous oublions souvent que dans les pires moments de notre vie, dans les bobos, les douleurs, les craintes, les incertitudes, nous n'avons trouvé réconfort que dans les bras d'une femme.

Dire merci à la femme serait presque une farce, on ne saurait remercier le soleil car il se lève chaque jour, on ne saurait remercier les millions d'étoiles quand elles illuminent les nuits sombres, on ne saurait remercier la vie, quand on respire chaque matin, la femme est au delà de tout cela, elle est la vie et l'élément de la vie.

Je me garderais d'exprimer ce que je ressens en ce moment, mais c'est beaucoup plus qu'un chétif merci.

Source: amazighweb.com
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11 août 2008 1 11 /08 /août /2008 00:18
Agadir, une ville sans âme!

Ceci aurait pu être ma propre phrase, tout simplement car j'ai déjà utilisé cette phrase pour la décrire quand on m'a demandé mon avis.

Je connais bien Agadir, j'y ai vécu 7 ans!

Que dire, qu'elle n'est qu'une ville faite pour les touristes? Encore faudrait il qu'on s'y sente bien!
Si Marrakech est la ville Ocre, Ouarzazate la ville des milles kasbah, Essaouira la ville du vent, Agadir mériterait le titre INCONTESTABLE de: LA VILLE DU PLASTIQUE!

Des efforts considérables on été déployés par l'ensemble de la population, en jetant à tout va, et ce quotidiennement, dans un dévouement quasi-religieux, des dizaines de sacs par jour et par habitant SVP! Si ce n'est pas un exploit! Ou est Guinesse?

Aidés en cela, par une formidable municipalité, qui n'est plus capable de suivre la saleté de LBATOIRE, de TALBERJT, entre autres, car les performances sont pléthores!

Une ville si joliment décorée, qu'en est-il de son air?

Prés de l'océan, on s'attend à des brises, douces, qui se faufilent dans les ruelles pour venir vous chatouiller des les premières lueurs du jour, et vous bercer au clair de la lune! Et bien que nini! Pas de nounnou!!

La décharge Hassan II, nom non officiel, mais désormais officieux, est là pour veiller à la puanteur de l'air et aller de paire avec ce macabre corail terrestre de plastique!

A chaque soir, comme pour rendre hommage au dieu de la puanteur, sur les tons de la salsa des démons, on allume ses grands chaudrons! Eddakhla, Elmassira, Elqouds, tous sont heureux bénéficiaires, et à titre gratuit de cette bénédiction.

Agadir, une ville sans âme?

Non pas la ville, car on a ressuscité le corps et non l'âme! Celle-ci est toujours sous les décombres ! Peut être est-ce ces décombres qui sont son âme, mais l'ont s'est empressé de les cacher, à les enfouir le plus profondément possible, pour polluer encore plus la terre, et ne pas indisposer le touriste!

Agadir, une ville sans âme?

Si, elle en a bien une, qu'elle repose en paix!

Source: amazighweb.com
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7 août 2008 4 07 /08 /août /2008 11:08
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5 août 2008 2 05 /08 /août /2008 13:35
J'ai adoré sa voix, dire qu'elle n'a que 14 ans!!

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1 août 2008 5 01 /08 /août /2008 09:59
Mariage au pays berbère : noces et rituels

 A chacun son « bled », le mien est dit « inutile » même s’il offre un havre sûr par son barrage aux flots de Moulouya qui y finissent leurs courses freinées depuis le haut Atlas pré-oriental pour désaltérer et éclairer les toits de l’Oriental. Idylle ou simulacre ?

 Quand « Anbdou (la récolte) est bon, la saison estivale s’y pare de toutes les couleurs ancestrales et devient le temps d’un théâtre féérique par excellence. Un théâtre où toute péripétie de rituel est une « invitation au voyage » à un monde « merveilleux » qui laisse rebondir les véritables valeurs amazighes de solidarité, de bon voisinage, d’hospitalité et d’amour...

 Une fête de mariage, en l’occurrence, y prend l’ampleur d’un festival. Avec un « synopis » quasi banal hérité de l’antiquité, les « noceurs » imaginent des scénarios qui raniment ce « trou de verdure » où l’année durant, presque rien ne s’était passé.

 Prologue

 A quelques jours de la date promise, la mobilisation est totale : On ne rate aucun souk hebdomadaire pour choisir les ingrédients du festin, les instruments de musique, et autres besoins de toilettes comme autant de robes, costumes et parures...

 Acte 1 : Premier jour festif

 Juste avant midi, le cortège est fin prêt. C’est la caravane de « TAZOUDHA » : une femme âgée, élue par les parents du fiancé, prend la tête du cortège, un plateau de bronze à la main rempli de henné cru garni d’œufs durs ; derrière elle un cheval ou un mulet nu ; la suite du cortège est composé de montures chargées de corbeilles pleines, de boucs ou chevreaux et d’une petite foule de jeunes femmes, les béndirs (ARKKOUTH) aux mains, chantant tout ce qu’elles avaient répété pour l’occasion à la manière d’AHIDOUS.

 A son arrivée, la caravane est accueillie par les invités de la fiancée avec du lait, des dattes, du miel et du beurre avant que les deux groupes ne se mélangent pour chanter et danser...
La femme âgée présente le plateau de bronze à la fiancée, lui étale le contenu de la valise ou coffret contenant une partie de la dot en robes et parures, préside la cérémonie du henné et ordonne à la fiancée de se préparer pour quitter le foyer parental sur le cheval (ou mulet) élu (actuellement, c’est la voiture !).
Une fois le cortège accueilli par le fiancé chez-lui, commencent la première veillée et le rituel « ALAAKISSA ».Pendant que les invités s’abandonnent aux différents spectacles, un petit groupe de jeunes célibataires se retire dans un petit coin servant de coulisses pour préparer des « manœuvres » : Ils s’agit de jeux de rôles inventés pour l’occasion incitant à chaque fois, et pendant une grande partie de la nuit, le fiancé à trouver une excuse pour persuader la AAKISSA de l’autoriser à pénétrer chez sa fiancée..
Tous les essais se vouent à l’échec puisque la consigne du rituel est ferme : la fiancée doit passer la première nuit toute seule...

 Acte 2 Deuxième jour festif

 Dès le début de l’après-midi, les parents du fiancé s’apprêtent à accueillir les « TIWSI » provenant de toutes les directions : Chaque groupe d’invités arrive avec une offrande (tiwsi) composée d’ovins, de sucre, de thé, de menthe, de farine et autres. La cérémonie d’accueil prend l’allure d’un « bal dansant » où la musique, le chant et la danse ne connaissent aucun répit.. La veillée, elle, est partagé en trois grands moments. La premier dure jusqu’aux environs de minuit.

  Il est réservé aux différents spectacles présentés par divers groupes folkloriques professionnels ou amateurs crées pour l’occasion. Après le grand festin, nécessairement copieux, se constitue l’ « escorte » du « Sultan ». Celui-ci s’habille cérémonialement (Djellaba, Quendrissi,Burnous, babouches...), prend la tête d’un groupe de jeunes, guidé par son Vizir et fait le tour de la maison avant de pénétrer pour de bon, cette fois, dans la chambre de sa « princesse ».
Dehors, le groupe de jeunes continue à répéter en chorale des comptines psalmodiant la fin du célibat avant de se retirer pour préparer de mauvais tours au « Sultan ».
A chaque fois un « émissaire » du groupe trouve une excuse pour frapper à la porte ou à la fenêtre de la chambre nuptiale pour signifier au « Sultan » qu’il avait pris trop de temps, que cela risquait de remettre sa virilité en cause. La scène se répète impitoyablement jusqu’à ce que le « sultan » entre-ouvre la porte et jette au groupe guetteur un bout de tissu blanc tout maculé de sang : Ouf ! honneur et virilité confirmés ! !

 Actes 3,4,5,6 (jusqu’au sixième jour)

 A partir du troisième jour, le jeune couple doit convoler en justes noces loin du toit familial. Il est invité quatre jours de suite, à tour de rôle, par quatre familles différentes. Elles lui offrent gît et couverts et garantissent, à leurs frais, la continuité des festivités : festins, groupes folkloriques, convives, cadeaux, etc..

 Acte 7 : Septième jour ou « TIGHILALT »

  Les deux jeunes mariés rentrent chez eux, offrent une réception à leurs proches et amis intimes et racontent tout ce qui a marqué les six jours de festivités nuptiales.
Dès le huitième jour, la vie du nouveau couple commence : C’est déjà le prélude d’un nouveau chapitre d’un « roman fleuve ».

Lien utile : www.amazigh.info
Source: www.ouarzazate.com
Bouziane Moussaoui - lematin.ma
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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 12:14
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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 22:52
Demonstration de force et agressivité classique d'un Makhzen d'un autre temps, qui a du mal a changé de mentalité!
Contre une foule qui réclame ses droits, on lui repond par des interpellation massives, et coups pour tout le monde sans distinction enntre les sexes, l'age ou l'origine, c'est vraiment la seule démocratie que peut concevoir un systeme aussi archaique!

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 13:29
 Écrit par Rachid Fattah   

Fouad LarouiAu Maroc, l'amazighophobimania qui ne cessait de faire tâche de mauvaise huile sur les colonnes de bon nombre d'organes de presse, laisse maintenant entendre ses échos provenant d'outre-mer. Elle est en train de s'internationaliser. A l'intérieur, cette phobie contagieuse se transmet via des canaux, institutionnellement, politiques. Partis , fondations , unions , mouvements , O.N.G…qui actionnaient , non stop , dans la clarté des jours , pour extincter la flambée amazighisante . Car, ayant constaté qu'une immense masse énergétique est en train de se déployer  et de s'organiser pour sortir cette identité socioculturelle des zones sombres vers les lumières.

  Les opposants aux revendications socioidentitaires d'imazighen n'affichent aucune peur d'agir, visages découverts et mains mille fois sales. Pour tenter l'éradication de l'action revendicative, qu'incarne singulièrement le mouvement amazigh, toutes les armes sont permises, visibles ou invisibles. Certaines chroniques, signées Fouad Laroui relèvent de cette deuxième catégorie des armes. Depuis qu'il a été interpellé, via un bref questionnaire élaboré par un jeune amazigh originaire du Rif et résidant à Amsterdam, cet excellent écrivain et économiste marocain, auteur du  "dents du topographe" ne cessait de montrer ses " dents d'amazighophobographe". Sa fiche anthropométrique , en tant que chroniqueur , est bien marquée de flagrants antécédents qui laisse lire , noir sur blanc , une hostilité schématisée à grands traits vis à vis de la dimension socioculturelle amazighe . Les expressions impropres explicitement insultantes "Berbères, Apaches et Nez percés", en guise de titre de sa chronique du 30 Avril 2006, publiée sur les colonnes de jeune Afrique, en disent long.

    Dernièrement , pour raviver , à petits feux , son amazighophobisme déclaré , il  lâche de nouveau  , sur les colonnes du même jeune Afrique N° 2468 , rubrique Post-scriptum , un autre papier qu'il intitule malintentionnémment " libérez les deuxième génération" .

    A première vue, ce texte trop court, ayant l'allure d'un simple fait divers dont le contenu, lecture de surface, parait inoffensif. Mais, passé sous des lectures approfondies et plus détaillées entre les lignes, cet apparemment simple fait divers s'avère une longue lettre piégée, surcondensée de messages terriblement antiamazighité.

    Dans son article suspect, Fouad Laroui donne l'apparence, dans un premier moment, de rapporter le plus sympathiquement possible les inquiétudes d'un certain Hassan, résident à Amsterdam et originaire d'Al Hoceima qui  se lamente de ne pas pouvoir voyager en vacances pour visiter les autres villes du Maroc, cette première partie de son récit reflète une nette neutralité de la part de l'auteur. Mais à partir de la deuxième partie, marquée dans le texte par " tout cela à l'air inoffensif mais pas du tout ", le ton va changer complètement quand l'écrivain évoque , selon ses expressions , "la mésaventure arrivée récemment à mon ami le professeur K , doyen dans une grande université marocaine". La dite mésaventure se résume dans une situation de communication relevée de la vie quotidienne à Amsterdam, où un amazigh rifain "chauffeur de taxi" a refusé catégoriquement de parler en arabe avec le prof K marocain arabophone.

    Cette situation a fait notre romancier francophone manifestement hors de lui, réaction subite, il se lamente pathologiquement au fait, d'après ses propos, qu'un amazigh refuse , avec franchise et audace, de répondre en arabe  au marocain arabophone, ce dernier choqué demanda au chauffeur:"Mais vous êtes marocain ,non? "Non, répondit le taxi driver, je suis rifain"(répliques extraites de l'article). Ainsi, la troisième partie de ce faux fait divers constitue le moment le plus fort.

    En guise d'explications clarifiantes, où Fouad Laroui s'est pris pour un Deus ex machina, pour consoler son ami le prof K, il déclare qu'il ne faut pas considérer la réaction du rifain comme une "prise de position politique" et que "le jeune rifain ne pouvait pas se sentir pleinement marocain s'il n'avait pas visité Fès, Rabat, la plaine du Gharb, Essaouira, l'Atlas, le Souss, enfin tous les endroits qui font le Maroc"(j'ajoute panarabe).
  
    Mais, qu'est ce que ce raisonnement par l'absurde? Par quel théorème économétrique pourrait-on résoudre cette équation personnelle de second degré? (F.Laroui est économétrologue); Quel lien y-a-t-il entre le choix délibéré de se sentir fier de son  rifainité et cette invitation malplacée aux voyages? Comment peut on comprendre que le seul fait d'aller voir Fès, la cité sacro-sainte de Moulay idriss 1er pourrait souffler la pleine marocanité dans l'être amazigh? Ou bien, est ce que le simple fait d'être amazigh, homme libre,  fier de sa langue et sa culture n'est pas suffisant de couvrir pleinement la marocanité?

    Il parait, si ce n'est sure et certain, qu'à travers ce papier, les idées ce sont brouillées dans la tête du pauvre auteur, il n'était sans doute pas dans sa bonne assiette intellectuelle. Si non , certainement, avec l'approche de l'été, l'impact des vacances et des voyages a fait que le touriste hollandais, qui habite l'écrivain prétendu être marocain, fasse irruption et lance des invitations, hors contexte, à une nouvelle forme de tourisme "urbaino-linguistique" .
               
    Or, sans se rendre compte de la portée de ses absurdités, F.Laroui, en éminent écrivain francophone doublé d'auguste poète néerlandophone, couronne sa monumentale bêtise intellectuelle par un appel solonel  qu'il adresse aux autorités compétentes des pays du maghréb. Le contenu de cet appel constitue le niveau extrême de la stupidité, puisque il déborde au-delà des contours de la bêtise pour s'ériger en une vraie ânerie.

    Ce chroniqueur, par le biais d'un vocabulaire camouflé, a osé recommander, par des presque ordres, aux autorités compétentes de faire en sorte que(je le cite) :"les enfants de vos émigrés ne soient pas kidnappés par leurs familles à l'occasion du mois de vos vacances …promenez-les dans les quatre coins du pays" Quoique formulé dans des mots implicitement encodés, ce message fait nettement allusion aux enfants d'émigrés rifains, qui profitaient de leurs vacances  pour retourner dans leurs petits villages ou villes d'origine sans penser les quitter, ce qui explique chez eux l'usage exclusif de la langue amazighe tarifit. Cette flagrante allusion dévoile la mauvaise foi intellectuelle de l'auteur. Cette façon de formuler met, aussi à nues les intentions discriminatoires de F.laroui à l'encontre de l'amazighité. Il en découlent, à chaud, les constats suivants: Primo, cet honorable monsieur souffre d'un complexe justifié dù à sa méconnaissance totale de la langue amazighe en générale et  Tarifit en particulier, lui qui écrit des romans en français et la poésie en néerlandais. Secondo, cet appel  est un vœu sincère et franc pour une panarabisation sauvage des amazighphones monolingues étant donné que l'écrasante majorité des émigrés marocains résidants à Amsterdam sont originaires du Rif et ne se communiquent au quotidien que par leur langue mère.           

    Enfin, monsieur Laroui le romancier n'a pas voiler sa haine violente et affichée vis-à-vis de l'amazighité. Toutefois, le paroxysme dans tout ça, vient se concentrer dans son mot de la fin, le summum des paroles tenues sous l'autorité intellectuelle de cet homme des belles lettres, car , en guise de vrai mot d'ordre, il achève sa chronique de mauvais goût par des propos explicitement menaçants. Toujours, en s'adressant aux autorités compétentes, il ajoute:"Au besoin, faites les libérez manu militari (c.à.d par la force des armes) de l'étreinte étouffante des leurs, promenez les dans les quatre coins du pays … c'est à ce prix qu'ils s'approprieront le pays de leurs parents", ce passage écrit sans la moindre nuance constitue un fragment d'un vrai discours dictatorial, extrait reflétant fidèlement l'apogée de la tyrannie intellectuelle, voire une incitation, claire et nette, à l'usage des armes. Cette dernière citation, extrêmement minée, laisse entendre la volonté malsaine de substituer l'usage de la langue-culture rifaine"les libérez manu militari de l'étreinte étouffante des leurs"  pour la supplanter par l'héritage patrimonial arabo-andalou de Fès et Rabat, capitales successivement  du panarabisme civilisationnel et administratif, "qu'ils s'approprieront le pays de leurs parents". En d'autres termes, cet auteur incite à faire exposer la  "deuxième génération" des rifains, résidants aux pays bas, aux ravages dévastateurs des agents d'acculturation doublée de panarabisation quasi-totale, et à faire en sorte de les faire arracher à leur microcosme socioculturel, où ils se sentent à l'abri, pour les jeter en plein ténèbres du panarabisme, afin qu'ils s'approprient, sous les menaces de épée, la belle langue de leurs ancêtres les arabes.
A lire dans la même rubrique

    * « AL WATAN » ou la défiguration de la face claire de l'amazighité
    * L'amazighité à la croisée des mouvements (Populaire et celui de tous l
    * L'écrivain M. Akunad s'invite sur la toile planétaire
    * Masri Feki : Le mot « Maghreb » constitue en soi la négation de l'ide
    * Ixfawen d isasan: Essai pour la production des proses de réflexion en



    Mais enfin, comment peut on comprendre  cette rage et tous ces feux à volonté contre ce que Fouad Laroui appelle "la deuxième génération", sachant que le problème dans son essence n'est qu'un conflit à base linguistique, comment peut on passer du registre d'usage des langues à un registre d'usage des armes. Et ce  Mr.Laroui le scripteur, est ce qu'il est le mieux placé pour se mêler à toutes ces histoires. Pour qui se prend-il ? Lui qui  passe largement trop loin de se qui se passe ici et maintenant dans le Maroc d'aujourd'hui, lui qui a presque ouvert les yeux dans des écoles françaises, puisque mis depuis l'age de 10ans au lycée Clemenceau à Casablanca, une adolescence passée en entière au Lycée Lyautey, ensuite atterrissage  dans la prestigieuse école des mines pour s'illustrer par la suite, par une formation haute gamme, dans la prestigieuse école des ponts et chaussées de France.
 
    Le bilan c'est que, que reste-t-il de l'entité arabo-marocaine, qu'il tente de défendre aujourd'hui, de ce certes fin romancier monté en toutes pièces dans les fabriques d'intellects de la descendance gauloise? Ses propos seront juste bons à faire bonne matière médiatique à travers les hauts parleurs de la plus insignifiante  francophonie. Puisque, demeure toujours inaccessible pour lui la capacité de comprendre la profondeur socioculturelle qui marque la dimension identitaire à travers le Maghreb d'aujourd'hui. Mais comment se fait-il qu'il  ignore que la mémoire et l'identité berbère se trouvait au cœur de la littérature maghrébine depuis la source de son jaillissement, et que la majorité des grands écrivains étaient d'abord de subtils berberisants, et qu'ils ont écrit pour que la flamme de l'amazighité puisse éveiller les consciences des générations et des générations d'imazighen, Mouloud  Mammeri et kheir Eddine, entre autres, en sont deux symboles qui planent toujours sur nos têtes. Je ne sais pas non plus s'il est au courant que la "mère du printemps" de Driss chraibi est un hommage sincère dédié aux imazighen, par lequel feu chraibi a tenté de réparer l'image caricaturale et négative du berbère qu'il s'est faite à travers  certains personnages dans ces romans.          

    A vrai dire, la chronique intitulée "libérez la deuxième génération" estompe beaucoup de feu sous un petit peu de cendre, le texte que son auteur nous offre à lire , ayant l'allure d'un simple fait divers et l'apparence d'un bref texte sans profondeur, s'avère sans aucune ambiguïté un  brûlot , dangereusement, antiamazighité. C'est une éradication franche de la dimension socioculturelle des imazighen de la diaspora. Or , suite à une lecture traumatisante de ce petit texte, certains titres des romans de l'écrivain Fouad Laroui se sont métamorphosés , dans ma tète, sous l'effet alchimique du à un électrochoc très aigu, il s'en suit que les titres:"Les dents du topographe" devient " Les dents de l'amazighophobographe", puis "Méfiez-vous des parachutistes" est devenu"Méfiez-vous des panarabistes",et enfin , au lieu de "Tu n'as rien compris à Hassan II" , il faut dire "Tu n'as rien compris à Laroui F".

Par: Rachid Fattah
fettahrachid@hotmail.frCet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
In Tawiza Juin 2008
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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 23:43


Al-jazaara: L'interdiction des prénoms amazighs au Maroc.
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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 15:41
Berbères
de rives en rêves

EXPOSITION DU 16 MAI 2008 AU 4 JANVIER 2009

 

 

Se sentir Berbère aujourd’hui
Kabyles, Touaregs, Chleus, Chaouïas, Tamazights, Rifains, … Dispersés en Afrique du Nord sur des zones et îlots linguistiques clairement identifiés, éparpillés un peu partout dans le monde – notamment en Europe Occidentale – suite à l’exode rural qui a touché les villages d’Afrique du Nord depuis la fin du XIXème siècle, les Berbères revendiquent aujourd’hui une identité propre. Sur quoi se fonde l’identité d’un peuple sans état, sans territoire défini sinon culturel et linguistique ? Qu’est-ce qu’être Berbère aujourd’hui ? Fondée sur ces interrogations, l’exposition invite à la découverte des « Mondes Berbères ».


La langue, fil conducteur de l’exposition
Instrument d’une tradition orale extrêmement riche et très élaborée, la langue demeure le critère d’identification le plus évident des populations berbères.
Les Berbères ont connu dans l’Antiquité une écriture qui leur était propre, qui semble avoir disparue au moment de l’invasion arabe, sauf dans le monde Touareg où a perduré l’écriture Tifinagh. Ce viel alphabet a été promu depuis les années 1970, alphabet officiel Berbère. Il a permit l’éclosion d’un mouvement de production littéraire en berbère.


Un artisanat très riche
Les Berbères ont exploité toutes les ressources naturelles pour produire la nourriture qui leur était nécessaire et tous les objets de leur vie quotidienne. L’ingéniosité à laquelle étaient contraintes les populations dans ces régions pauvres s’est ainsi traduite dans un artisanat de très belle qualité, basé sur l’emploi de matériaux révélateurs de l’ancrage des Berbères dans leur milieu naturel : bijoux gravés ou incrustés, tissages, poteries, broderies, …
Les motifs essentiellement géométriques se retrouvent dans le décor des objets mais également dans l’architecture. Ces motifs renvoient à la vénération des forces de la nature et à la protection magique des personnes.


Entre magie et religions
Les combinaisons de croix, chevrons, triangles, losanges, … peuvent représenter la main, le poisson, l’œil, le serpent, les astres et autres symboles protecteurs, comme être des héritages de symboles issus des temps chrétiens ou protohistoriques.
Dans le monde berbère, les trois religions monothéistes côtoient les croyances traditionnelles liées aux sources, aux arbres, à la présence de génies bénéfiques ou maléfiques.


Chants de la terre et de la vie
La musique a toujours été associée aux danses et festivités berbères qui accompagnaient les grands et petits événements de la vie quotidienne.
Dans l’exposition des instruments de musique tapissent un petit salon de musique où le visiteur est invité à faire une pause et écouter des musiques berbères.


Féminin – Masculin

Proches, ni mélangés, ni séparés : l’exposition rassemble autour d’une très grande table et dans une même pièce les objets traditionnellement représentatifs du monde des hommes et des femmes berbères.
Parures et bijoux font référence à différents aspects de la vie de la femme berbère.
Le monde masculin, notamment celui des bergers et cultivateurs, est évoqué par des vêtements de laine, des amulettes, des instruments agricoles.
L’exposition se prolonge dans le parc avec de petits jardins méditerranéens et sahéliens : jardin des teintures, jardin des tisanes, jardin de la cuisine, l’oasis, le désert, qui font le lien avec le jardin de plantes médicinales tout proche.
A travers ces réalisations, le public est invité à une déambulation esthétique, historique et culturelle dans le cadre d’une abbaye autrefois placée sous le vocable de Saint-Augustin, berbère, romain, et grand personnage de la chrétienté.

 

 

Organismes prêteurs
Musée du Louvre, Paris
Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, Marseille
Musée du Quai Branly, Paris
Musée royal d'Afrique centrale, Tervuren, Belgique
Musée d'ethnographie, Genève
Musée d'archéologie nationale, Château, Saint-Germain-en-Laye
Musée d'art et d'histoire du judaïsme, Paris
Musée Cantini, Marseille
Centre d'Archives d'Outre-Mer, Archives de France, Aix-en-Provence
Maison méditerranéenne des Sciences de l'Homme, Aix-en-Provence
Château-Musée de l'Empéri, Salon de Provence
Institut des Mémoires de l'édition contemporaine, Paris
Centre de la culture Judéo-Marocaine, Bruxelles
Musée du Vieux-Château, Laval
Musée de la Vallée de Barcelonnette
Musée des Beaux-Arts, Rennes
Musée départemental breton, Quimper
Musée international de la chaussure, Romans-sur-Isère
Museum national d'histoire naturelle, Paris
Museum d'histoire naturelle, Aix-en-Provence
Musée des Beaux-Arts, Narbonne
Musée de Vannes

 

http://www.abbaye-daoulas.com/fr/expos/berberes_index.html#berbere

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