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Simane et Anaya.

  

11 septembre 2005 7 11 /09 /septembre /2005 00:00


Au-delà de sa fonction appellative ou vocative, les logiciens et les
philosophes du langage n'ont vu dans le nom qu'un indicateur à signification rigide, autrement dit, un terme qui renvoie toujours, quel que soit le “monde possible” envisagé, à un même individu ou objet. La présente texte tend principalement à exposer quelques valeurs sémantiques et symboliques du nom dans les devinettes berbères, elle ne prétend aucunement à cerner toute la question, c'est pourquoi elle s'annonce comme une description. Considérées comme une manifestation langagière mineure, les devinettes berbères, vu leur caractère notoirement folklorique, étaient automatiquement ravalées au rang des procédés stylistiques ou des curiosités plaisantes et divertissantes

Une lecture attentive des devinettes berbères permet de relever un nombre considérable de noms qui jalonnent le tissu des devinettes berbères. Quels sont le statut et la fonction du nom dans les devinettes berbères ? Au fait qu'est-ce qu'il désigne ? A-t-il une portée référentielle ou restait-il dans le cadre du simulacre ?
La présence du nom dans les devinettes berbères est en effet loin d'être fortuite, car le poseur des devinettes présente son texte comme un réflecteur à facettes en habillant la question par un espace où le nom recouvre l'ensemble de la devinette.


Le corpus soumis à l'analyse est constitué de 783 devinettes berbères (berbère du Maroc : tamazight, tarifit et tachelhit) le berbère du Sahel (Niger et Mali). Nous pensons qu'il s'agit d'un corpus assez représentatif pour pouvoir donner une idée générale sur le fonctionnement des noms.

La classification des noms relevés selon les différents champs sémantiques répond à deux objectifs essentiels:
a- la présence de noms dont l'emploi et la signification sont différents de leur usage dans la langue ordinaire en renvoyant à d'autres référents avec qui ils partagent certains traits sémantiques.

b- la présence de noms qui ne présentent qu'une minorité, ils renvoient à leur tour à d'autres référents avec qui ils ne partagent aucun trait distinctif. Néanmoins, leur emploi consiste à déterminer l'appartenance catégorielle de l'entité à deviner (genre et nombre).

C'est en relevant tous les noms et en les analysant en relation avec les autres termes représentant «la question » puisqu'ils forment un lien soudé que l'on peut faire une analyse nouvelle du lexique des devinettes.
Dire qu'il existe exactement tel ou tel nombre d'articulations significatives pour le nom est une chose erronée. C'est pourquoi trois domaines de significations jugés dominant seront dégagés et appuyés d'illustrations quant à l'utilisation du nom: analogie, métaphore et symbolique.

1- Analogie

S'interroger sur le rôle du nom dans la comparaison quant à la définition des objets à deviner, dans le but de présenter leur spécificité, ce sera, dès l'abord, prendre acte de cette figure et montrer son rôle :
1- lun nne-s am win uhaqqar ha tadu zund lktab
Sa couleur est celle d'un corbeau et son pli est celui d'un livre. (taxamt/tente)
2- Cwiyt n htitibiti am _ugurdn ywerm azduz.
Un petit rien du tout comme une puce qui enfante un pilon. (left/ navet).
En considérant ces deux premiers exemples, on remarque qu'ils renferment respectivement quatre noms : ahaqqar, lktab, agurdn et azduz (corbeau, livre, puce et pilon).

Les noms « aheqqar » et « agurdn » (corbeau, puce) représentent par translation du sens la tente et la graine du navet. Dans ces deux exemples, les noms corbeau et puce ont un sens concret, autrement dit, des animaux : le premier est un oiseau, le second un insecte. Ainsi la définition et la détermination de la noirceur sont effectuées au moyen de nom d'animaux qui servent de support prototypiques. Ceux-ci assurant le rôle du comparant fonctionnent comme moyen de représenter typiquement la propriété inférée par la structure comparative.

En outre, l'utilisation des noms (corbeau et puce) engendre une image réelle en tant qu'elle relève du vécu senti et reconnu comme tel. En effet les tentes berbères sont excellemment connues par leur couleur noire, d'où leur comparaison au corbeau qui représente dans la culture marocaine le symbole de la noirceur. Il en est de même pour la petite graine du navet dont la forme et la couleur ressemblent à celles d'une puce qu'est connue de par sa petitesse par sa noirceur.

Quant aux noms «azduz» et «lktab », ils sont employés respectivement pour désigner par translation de sens la forme du navet qui ressemble à celle d'un pilon et le pli ou bien le tri de la tente. Les nomades berbères changent de campement ramassant leurs affaires et leurs biens, quant aux tentes, ils les plient en quatre ou six parties, ainsi pliées et rangées, elles ressemblent à un livre fermé.
Pour définir un objet comme grand, petit, rond, un objet qui est rouge, noir ou ayant une autre couleur, le questionneur se sert des noms comme régulateurs stables renvoyant aux différentes propriétés inférées par la devinette berbère.


En guise de conclusion, nous dirons alors que l'ensemble des noms formant le processus analogique fait apparaître une pratique signifiante instaurée par l'emploi de ce que nous avons appelé « supports prototypes ». Ces supports sont représentés par des noms qui réfèrent à des notions émanant d'un consensus et d'un compromis partagés par la communauté linguistique berbère.

2- La métaphore

Oxymore, comparaison et métaphore, tels sont les principaux transferts de sens qui fondent ce que nous pouvons appeler la poéticité matérielle de la devinette berbère. Cette poéticité s'inscrit dans l'économie générale du jeu langagier ; elle participe de l'efficacité de ce genre de production ludique dans laquelle les deux protagonistes « le questionneur et le questionné » semblent être prisonniers d'un jeu de codage et de décodage. Les lignes qui vont suivre n'ont pas l'intention d'embrasser l'ensemble des figures de style contenues dans les devinettes berbères. On s'attachera simplement à relever quelques métaphores nominales.

Le jeu des devinettes berbères est présenté, en effet, autour d'une production de métaphores aussi singulières les unes que les autres. Et loin d'être simple ornement du discours, déguisement et travestissement verbal inutile, cette figure de style apparaît comme une modalité définitoire de la devinette berbère.
A travers les exemples suivants, on se rendra compte que la métaphore permet des homologations lexicales très particulières attribuant des propriétés qualitatives et formelles aux entités à deviner :
a- adan/ intestin
3- cwiyt nhtitibiti itjarra yadan
Un petit rien du tout traîne des intestins. (tisineft d ufiru/ aiguille et le fil à coudre.

Le questionneur définit le fil à coudre «afiru » en employant le nom « adan ». Ce viscère sert de dénomination au fil à coudre qui passe à travers le chas d'aiguille. La définition du fil à coudre est donc subordonnée à la métaphore pour attribuer une signification particulière à l'ensemble de la devinette. Le choix du nom commun «adan» a-t-il une relation avec le fil à coudre ? Quelques convergences entre le fil à coudre et le nom «adan » peuvent-elles s'expliquer par des interventions culturelles ?
Sur le plan sémantique, il paraît indispensable de distinguer clairement entre « fil à coudre » et intestin / adan.
Le premier élément est une matière textile servant à la couture entre autres. Le second une partie du corps. La propriété commune entre ces deux noms est leur « longueur ».

Le fil à coudre est décrit par métaphore comme un intestin en neutralisant toutes les propriétés différentielles pour n'en garder qu'une seule à savoir la longévité.
L'enjeu d'une telle figure est de communiquer toute une charge culturelle : les intestins servent (chez les imazighens, en effet, à la confection des fils de boyau qu'ils utilisent dans la fabrication des instruments de musique ou le ligament qui servent d'attache.

b- tukrist/ besace :
4- imun d u gharas yasi tukrist

Il traîne le long du mur / du chemin portant une besace. (Barbus / escargot).
Dans cette devinette, le nom « tukrist » (besace) réfère par translation du sens à la coquille d'escargot (forme arrondie) que ce mollusque transporte éternellement avec lui. La métaphorisation de la coquille par la besace entre ces deux mots différents l'un de l'autre permet de restituer un trajet de correspondance entre la coquille et la besace de sa rondeur mais aussi par sa légèreté.
c- isemxan / nègres
:
5- kra isemxan ar ukan tlullun h idammen nnsen

Des nègres se roulent dans leur sang. (tazagmmut d wargan)/ l'huile d'argan.
A travers cet exemple, on voit nettement que la référence à la culture est frappante. La métaphore dévoile à travers les devinettes la relation étroite avec la culture berbère où « isemxan » (nègres) sont liés à l'esclavage. A côté de cette propriété, isemxan représente du même coup la symbolique de la couleur noire. Quelle est donc la relation entre tazgmmut (pâte) et sem_an ?
Pour répondre à cette question, on doit revoir l'opération de la préparation de l'huile d'argan. Cette opération commence d'abord par l'écrasement des graines ; on obtient alors une sorte de pâte que les femmes divisent en petites boules de couleur marron foncé d'où justement leur métaphorisation en nègres. La propriété définitionnelle commune entre ces deux éléments est donc la noirceur.

En faisant ces petites boules, les femmes les serrent bien fort (sorte d'une forte pression) pour récupérer tout le jus qu'elles contiennent, le jus obtenu n'est autre que l'huile d'argan qui a une couleur rouge foncé ; pour définir justement cette couleur, le questionneur emploie le nom « sang »
« idammen ».
d- alghem / chameau :
6- alghem baba rebi ign ukan f n-neamat n-nes
Un chameau du bon Dieu couché sur ses biens. (afarnu / four).
Le nom d'animal argem est rapproché à une personne couchée pour désigner en fait par translation du sens le four. Ce n'est plus le rapprochement basé sur la grandeur de la taille du chameau qui est mise en cause pour représenter l'objet à deviner mais plutôt sa position couchée qui donne une forme arrondie. «farnu » est un four qu'on construit dans un coin de la cuisine traditionnelle appelée « anwal ». Il est comparé à un chameau couché à cause de sa forme arrondie : afarnu est muni d'une ouverture par-devant pour introduire le pain qui est considéré comme un bien de Dieu.

3- La symbolique

Le déchiffrage des devinettes berbères s'effectue en fonction de leur portée symbolique. Celle-ci semble avoir pour corollaire le culturel. C'est le seul moyen qui permet d'accéder à la perception du monde environnant. Représenter les7choses ou bien les objets par le non représentable ne veut-il pas dire « symboliser » ?

Le traitement des noms dépasse le traitement des traits sémiques pour embrasser les traits symboliques fondés sur processus consensuel attesté.
8- s lhend jebden ased tasa nne-s yren d-s tasawin ur igin tinnes
C'est avec du fer qu'ils lui ont extrait ses foies et y ont jeté des foies qui ne sont pas les siens. (imettin,tindelt/, morts, tombe).

Le foie fait partie des organes qui se situent à l'intérieur du corps humain. Il représente dans la littérature populaire berbère la faiblesse, l'amour, l'affectivité mais aussi la progéniture. Le foie n'est pas considéré, dans cette devinette, comme un organe qui remplit plusieurs fonctions, mais aussi comme la progéniture d'une personne. Il s'agit de définir respectivement les entrailles de la terre / de la tombe et les morts.

L'orientation que nous venons de donner dans ce texte montre que les noms traduisent des tendances dominantes dans la mise en discours des devinettes berbères. Pour valoir son impact sur cette démarche, il suffit de rappeler que par les valeurs sémantiques et symboliques des noms, nous sommes arrivés à faire émerger quelques caractéristiques de la culture berbère..


source: lematin.ma
 
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11 septembre 2005 7 11 /09 /septembre /2005 00:00



  AKSEL:

Prince amazigh du 7eme siècle après J.C, chef de la résistance à la conquête arabe


Son nom est orthographié de différentes façons par les auteurs musulmans: Kosayla, Qosayla, Kusila. On l'a rapproché du nom latin Caecilianus, Cécilien, prononcé Kekilianus et entendu par les arabes Kacilia. C'est une hypothèse vraisemblable quand on sait que Kusila était chrétien, mais son nom peut aussi provenir du amazigh. Les dialectes amazighs de l'Aurès, dont était issu Kusila, connaissent encore une racine KSL dont dérive aksil, le nom du guépard. Un autre nom amazigh du guépard, aghilas / ghilas, est bien employé comme nom propre au mont Chenoua, à l'ouest d' Alger.
Kusila était le chef de la puissante tribu des Awraba qui occupait toute une partie des Aurès. il avait d' abord combattu les Arabes, mais battu à la bataille d' Al Alurit, aux sources de Tlemcen, il fit sa soumission et se convertit à l'Islam (675). il réussit à gagner la confiance du chef musulman Abû al Muhadjîr Dinâr et devint même l'un de ses proches collaborateurs.

En 681, 'Uqba Ibn Nafi'ê, le fameux conquérant de l'Afrique du nord, rappelé quelques années plus tôt en Orient, revint au Maghreb. Il se vengea de son successeur Abû Dinâr et traita avec dureté Kusila qui était pourtant musulman. Il le fit couvrir de chaînes et le traîna comme un trophée vivant dans sa chevauchée à travers le Maghreb.
"Parmi les traits insultants qu'il se permit envers lui, on raconte le suivant: il venait de recevoir des moutons et, voulant en faire égorger un, il ordonna à Kusila de l'écorcher" " Que Dieu dirige l'émir vers le bien! dit le chef amazigh. J'ai ici mes jeunes gens et mes serviteurs qui pourront m'éviter cette peine. " 'Uqba y répondit par des paroles offensantes et lui ordonna de sortir: Kusila se retira avec colère et ayant égorgé le mouton, il essuya sa main encore sanglante sur sa barbe. Quelques Arabes s'approchèrent alors et lui dirent: "Que fais-tu amazigh ?" A quoi répondit: "Cela est bon pour les poils" Mais vieillard d'entre les Arabes passa et s'écria : " Ce n'est pas pour cela, c'est une menace que ce amazigh vous fait !" Alors, Abû Muhadjîr Dinâr S'adressa à 'Uqba et lui dit: "Que viens-tu de faire ! Voilà un homme des plus distingués parmi son peuple, un homme qui était encore polythéiste il y a peu de temps et tu prends à tâche de faire e la rancune dans son cœur ! Je te conseille maintenant de lui faire lier les mains derrière le dos, autrement tu seras victime de sa perfidie. " " (D'après al Nuwayrî.)

Kusila réussit, en effet, à s'enfuir et à rejoindre ses hommes. Il abjura l'Islam et, s'alliant aux byzantins, il reprit, à la tête d'une grande armée, guerre contre les Arabes.

Il surprit 'Uqba près de Tehuda, non loin de Biskra et, après une terrible bataille, il le tua ainsi que la plupart de ses hommes (633).
Kusila marcha alors sur Kairouan, la place forte des arabes et l'enleva. Il berbérisa son nom en Taqirwant et en fit sa capitale. Il se fit couronner et régna pendant cinq ans, de 633 à 638. Son autorité fut reconnue par tout le monde et, de l'avis même des auteurs musulmans, il traita avec justice ses sujets amazighs et Arabes et laissa ces derniers pratiquer librement leur religion. Cependant, Kusila ne réussit ni à regrouper les amazighs ni à créer un État. En 638, le calife' Abd al Malek envoya des renforts avec, pour mission de reprendre Kairouan. Zuhayr Ibn Qays, ancien compagnon de 'Uqba, marcha sur Kusila. Celui-ci, devant l'importance des forces ennemies, se replia, appelant à l' aide les tribus de l'Aurès et les Byzantins, mais il ne reçut pas les renforts attendus. A la fin, les Arabes, plus nombreux, remportèrent la victoire. Kusila fut tué et les amazighs qui avaient échappé au massacre furent dispersés. Ainsi prit fin la résistance de Kusila. Mais quelques années après, les Aurès s'enflammèrent de nouveau, avec cette fois-ci, une femme à la tête de la résistance: Kahina.




Source: www.amazighworld.net
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10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 00:00
Chronologie des Berbères:


100 dates pour raconter 12000 ans d'histoire Un royaume amazigh méconnu :

Préhistoire et Protohistoire / Les débuts de l'histoire / Les royaumes berbères / La colonisation romaine et la résistance berbère / Les Vandales / La reconquête byzantine / Début la conquête arabe et résistence des Berbères / L'islamisation et les hérésies berbères / Royaumes arabes et berbères / Les grands empires berbères : les Almoravides / Les grands empires berbères : les Almohades / De nouveau les royaumes berbères : Hafçides, Abdelwadides, Mérinides / La période ottomane / La colonisation européenne et la lutte pour l'indépendance


10000 avant J.C. : Développement de la civilisation Ibéro-maurusienne en Afrique du Nord.
7000-5000 avant J.C. : Civilisation capsienne. Apparition des proto-méditérranéens, ancêtres des Berbères.
6000-2000 avant J.C. : Civilisation néolithique en Afrique du Nord et au Sahara.
3300 avant J.C. : Mention sur les documents égyptiens de la bataille entre les armés de pharaon et les libyens (tehenou).
Début du 13ème s. avant J.C. : Ramsès II enrôle des Libyens pour combattre les Hittites.
Vers 1189 avant J.C. : Ramsès II installe des Libyens près de Memphis: domination libyenne sur la moyenne Égypte.
1000 avant J.C. : Implantation phénicienne sur les côtes de l'Afrique du Nord. Les débuts de l'histoire
Vers 950 avant J.C. : Un libyen, Shashonq Ier, fonde la 22ème dynastie égyptienne.
Vers 814 avant J.C. : Fondation de la ville de Carthage.
5ème-4ème s. avant J.C. : Formation des Royaumes berbère: Royaume de Maurétanie à l'ouest, Royaume des Massaessyles et des Massyles au centre et à l'est. Expansion carthaginaoise en Afrique.
Vers 331 avant J.C. : Expédition d'Agathocle. Ailymas roi des Lybiens.
269-268 avant J.C. : Occupation de Messine par les Carthaginois. Début de la première guerre punique.
239-237 avant J.C. : Les Libyens conduits par Matho, se révoltent contre les Carthaginois et occupent Tunis, Utique et Bizerte. Les royaumes berbères
220 avant J.C. : Syphax, roi des Numides Massaessyles.
218 avant J.C. : Deuxième guerre punique. Hannibal franchit les Alpes et occupe la vallée du Pô.
204 avant J.C. : Le général romain P. Cornelius Scipion (Scipion l'Africain) s'allie avec Massinissa contre les troupes coalisées de Syphax et de Carthage
203 avant J.C. : Défaite de Syphax. Massinissa annexe Cirta et en fait sa capitale
174-150 avant J.C. : Massinissa reprend progressivement les villes et les territoires sous dominations carthaginoise.
150 avant J.C. : Guerre punico-numide. Les Carthaginois sont écrasé à Zama.
148 avant J.C. : Mort de Massinissa. Partage du Royaume Massyle entre ses fils.
146 avant J.C. : Destruction de Carthage. Début de l'occupation romaine en Afrique du Nord (création de la province d'Afrique).
134 avant J.C. : Jugurtha, neveu de Micipsa, se distingue au siège de Numance, en Espagne.
118 avant J.C. : Mort du roi Micipsa. Jugurtha est associé aux affaires du royaume.
116 avant J.C. : Jugurtha chasse ses cohéritiers et unifie la Numidie. Arbitrage de Rome qui partage le pays.
112-104 avant J.C. : Guerre contre les Romains. Après une longue résistance Jugurtha est livré par son beau-père Bocchus, le roi de Maurétanie. Début du Ier s. avant J.C. : Règne des rois vassaux.

La colonisation romaine et la résistence berbère

Vers 82 avant J.C. : Hiarbas unifie la Numidie. Il est destitué par les Romains.
46 avant J.C. : Défaite de Juba Ier, annexion de Rome: création de la province romaine d'Africa Nova.
25 avant J.C. : Avènement de Juba II en Maurétanie.
17-24 après J.C. : Révolte de Takfarinas
42 : Annexion des Maurétanies: création des provinces romaines de Maurétanie Tingitane (ouest) et de Maurétanie Césarienne (centre).
45 : Insurrection des Maures et des numides.
85-86 : Soulèvement en Maurétanie et dans la Grande Syrte.
Vers 100 : Début du christianisme.
118 : Insurrection en Maurétanie.
202 : Septime Sévère interdit le culte chrétien. Persécution religieuse en Afrique.
244: Révolte d'Arabion.
298-99 : Insurrection en Numidie et en Maurétanie.
Vers 305 : Débuts du donatisme.
313 : Édit de Constantin mettant fin aux persécutions contre les chrétiens. Triomphe du catholicisme. Développement du donatisme.
Vers 340 : Révolte des circoncillions.
347 : Alliance des Donatistes et des circoncillions contre le pouvoir romain. Les Vandales
Vers 431 : Invasion vandale.
439 : Prise de Carthage par les Vandales.
480-483 : Révoltes berbères. Des villes et des territoires sous domination vandale sont libérés.
Début du 6ème s. : Dynastie berbère des Djeddars dans la région de Tiaret.
533 : Chute des Vandales; domination byzantine. Constitution de royaumes berbères indépendants. La reconquête byzantine
535 : Persécutions religieuses. Le catholicisme est imposé comme religion d'État.
540 : Révolte d'Iabdas dans les Aurès.
597 : Insurrections berbères contre les Byzantins. La ville de Carthage est assiégée.
Vers 631 : Troubles religieux en Afrique du Nord. Hérésie monothéliste. Début de la conquête arabe et résistence des Berbères
642 : Raid de reconnaissance arabe en Afrique du Nord. U'qba Ibn Nafi' pille la province d'Africa.
643 : Les arabes prennent Barqa et le Fezzan
647 : Défaite de l'armée byzantine devant les Musulmans à Sbéitla.Occupation de la Tripolitaine. 663 : Campagne de Mu'awiya Ibn Khadidj en Ifriqya. 670 : Fondation par U'qba Ibn Nafi' de la ville de Kairouan. Résistance de Koceïla.
674 : Abu Al Muhajir Dinâr gouverneur d'Ifriqya. Raid contre le Maghreb central.
675 : Conversion et soumission de Koceïla.
682 : Retour de U'qba et chevauchée à travers l'Afrique du Nord. Le conquérant arabe maltraite et humilie Koceïla qui se révolte de nouveau.
683 : Mort de U'qba à Tehuda (région de Biskra). Koceïla s'empare de Kairouan.
688 : Contre-offensive arabe. Mort de Koceïla.
696-700 : Résistance de la Kahina dans les Aurès. Campagnes de Hassan Ibn Al Na'man.
701 : Mort de la Kahina. Fin de la révolte des Aurès et islamisation des Berbères. L'islamisation et les hérésies berbères
707 : Campagnes de Musa Ibn Nusayr au Maghreb central et occidental.
711 : Conquête de l'Espagne par Tariq Ibn Zyad.
740 : Développement de la doctrine Kharédjite au Maghreb. Début du Ibadisme.
744 : Constitution dans la province de Tamesna (côte atlantique du Maroc) de la confédération des Berghwata.
748 : Règne de Salih, prophète et fondateur de la religion Berghwata.658 : Prise de Kairouan par les Ibadites.
760 : Chute de l'imamat ibadite de Tripoli.
765 : Fondation par Ibn Rostam de Tahert (Tiaret) capitale d la dynastie rostémide. 768 : Révolte ibadite en Ifriqya et répression arabe. Émigration des Ibadites vers Tahert.
776 : Tahert devient la capitale des Ibadites. Ibn Rostam imam des Ibadites. Royaumes arabes et berbères
789 : Dynastie Idrisside au Maroc.
Fin du 8ème s. : Unification des tribus berbères ibadites.
L'État rostémide s'étend jusqu'à Ouargla.
800 : Dynastie aghlabide en Tunisie.
807 : Fondation de la ville de Fès.
827 : Fondation de la ville de Fès.
827 : Conquête de la Sicile par les aghlabides. 842 : Début du règne de Yunus qui rend publiques les doctrines hérétiques des Berghwata.
842 : Début du règne de Yunus qui rend publiques les doctrines hérétiques des Berghwata.
842 : Conquête de Malte par les Aghlabids.
878 : Prise de Syracuse par les Aghlabides.
881-888 : Révoltes des tribus berbères du Zab contre les gouverneurs arabes d'Ifriqya. Début de la décadence de la dynastie rostémides.
896 : Victoire des Aghlabides sur les Berbères Nefusa de Libye, principal soutien des Rostémides.
903 : Fondation de la ville d'Oran.
909 : Fin de la dynastie aghlabide et chute de l'État rostémide. Les Ibadites de Tiaret cherchent refuge à Sedrata. Imamat Ibadite à Djebel Nefusa.
910 : Les Fatimides en Afrique du Nord. Obeïd Allah El Mehdi, proclamé calife, tente de convertir les Berbères au chi'isme.
911 : Révoltes berbères contre les Fatimides.
927 : Fondation de la ville de M'sila.
936 : Fondation de la ville d'Achir, capitale de la dynastie ziride.
960 : Buluggin Ibn Ziri fonde les villes d'Alger, Miliana et Médéa.
972 : Les Fatimides quittent l'Afrique du Nord pour l'Égypte. Leurs territoires sont incorporés dans le royaume ziride.
979-989 : Extension du royaume ziride. Buluggin combat les Berghwata et conquiert des territoires au Maroc (prise de Fès et de Sijilmasa).
985 : Fin de la dynastie idrisside.
1014 : Début de la dynastie Hammadite.
1036 : Pèlerinage de Yahia Ibn Ibrahim, premier prédicateur des Almoravides.
1036 : Pèlerinage de Yahia Ibn Ibrahim, premier prédicateur des Almoravides.
1050 : Invasion Hilalienne. Les grands empires berbères : Les Almoravides
1056-57 : Occupation de l'oued Drâ et de Sijilmasa par les Almoravides.
1059 : Fin du royaume hérétique des Berghwata. Fondation de Tunis
1062 : Fondation de Marrakech.
1068 : Fondation de Bédjaïa.
1070 : Les Almoravides occupent Fès.
1077-78 : Prise de Tanger. Les Almoravides battent l'empire du Ghana et contrôlent les routes de l'or. Naissance d'Ibn Tumert, Mehdi des Almohades. Bédjaïa, capital du royaume hammadite.
1079-80 : Les Almoravides fondent Taghrart, sur le site de la future Tlemcen.
1087 : Début du règne d'Al Mançur le Hammadite : Bédjaïa, ville de l'art et de la culture.
1090-91 : Conquêtes almoravides en Espagne.
94 : Naissance de Abd Mu'min à Tadjra (Nedroma) 1097 : Conquête de l'Andalousie par les lmoravides. Fin des "Moulouk Tawa'if" (régime des principautés).
1106 : Mort de Yusef Ibn Tachfin

Les grands empires berbères : Les Almohades
1116-17 : Apparition de Ibn Tumert.
1121 : Ibn Tumert, proclamé Mehdi des Almohades, combat les Almoravides.
1129 : Les Almohades assiègent Marrakech.
1130 : Mort d'Ibn Tumert. Abd Al Mu'min, Mehdi des Almohades.
1139-1149 : Conquête du Royaume Almoravides par les Almohades
1147-1150 : Campagnes almohades en Espagne. 1152 : Prise de Bédjaïa par les Almohades.
1156 : Chute du royaume hammadite.
1159 : Conquête de l'Ifriqya.n

Les Almohades unissent le Maghreb.
1163 : Mort de Abd Al Mu'min. Son fils Abu Ya'qub Yusef est proclamé Emir.
De nouveau les royaumes berbères : Les Hafçides, Abdelwadides, Mérinides ^^haut
1229 : Fondation de la dynastie hafçide (capitale Tunis).
1235 : Dynastie Abdelwadide à Tlemcen, puis au Maghreb central.
1248 : Dynastie mérénide au Maghreb occidental, avec pour capitale Fès. Chute de séville. Recule des Almoravides qui perdent le contrôle des routes sahariennes.
1269 : Chute de l'empire Almohade.
1270 : Expédition de croisés contre Tunis.
1284 : Constitution à Bédjaïa d'un éphémère royaume hafçide, rival de celui de Tunis.
1290-1330 : Les Mérinides assiègent Tlemcen.
1337 : Première occupation de Tlemcen par les Mérinides.
1351 : Deuxième occupation de Tlemcen.
1374 : Partition du royaume mérénides en royaume de Fès et en royaume de Marrakech.
1359 : Résurgence des Zianides de Tlemcen.
1370 : Prise de Tlemcen par les Mérinides.
1415 : Les Portugais s'emparent de Ceuta, puis de Tanger (1471) Massat (1488), Safi et Agadir (1508), Azemmour (1513), Mazagan (1514).
1424 : Tutelle hafçide sur Tlemcen.
1494 : Chute de la dynastie hafçide.
1497 : Début de la guerre sainte des Saâdiens du Maroc. La période ottomane
1514 : Le Turc Aroudj reprend aux Espagnols Djidjel, puis Alger (1515).
1517 : Première occupation de Tlemcen par les Turcs.
1518 : Mort de Aroudj près de oued el Mellah. Alger est rattachée à la Turquie.
1519 : Défaite de Charles Quint devant Alger.
1541 : Les Saâdiens reprennent Agadir.
1551 : La Libye est acquise par Solimane le Magnifique.
1554 : Les Turcs s'emparent définitivement de Tlemcen. Chute de la dynastie zianide. Triomphe des Saâdiens au Maroc.
1574 : Prise de Tunis par les Turcs.
1578 : Le Royaume de Marrakech s'intègre dans l'Empire Ottoman.
1587 : Début du règne des Pachas.
1590 : Régime des Deys en Tunisie.
1609 : Afflux des Andalous au Maghreb.
1610 : Raides Anglais, des Hollandais et des Espagnols sur Djidjel.
1631 : Dynastie alaouite au Tafilalet puis sur le reste du Maroc.
1681 : Reprise progressive par les Alaouites des places encore occupées par les Européens : Mehdia (1681), Tanger (1684), Larache (1689).
1718 : Décadence de la dynastie alaouite.
1822 : Début de la pénétration européenne. La colonisation européenne et la lutte pour l'indépendance
1830 : Prise d'Alger par les Français.
1834-1847 : État algérien de l'Emir Abdelkader. Résistance à la conquête française.
1835 : Mouvement sénoussite en Libye.
1857 : Conquête de la Kabylie.
1858-1860 : Insurrection en Kabylie.
1859 : Insurrection des Aurès.
1860 : Insurrection du Hodna.
1864-1865 : Insurrection des Ouled Sidi Chikh.
1871 : Insurrection d'El Mokrani.
1876 : Soulèvement d'El Amri.
1881 : Protectorat français en Tunisie.
1881-1883 : Insurrection de Bouamama dans le Sud Oranais.
1912 : Protectorat français au Maroc. L'Espagne exerce une influence sur une zone au nord (Rif) et au sud (Tarfaya et Ifni).
Protectorat italien en Libye.
1921-1926 : Révolte d'Abd el Krim au Maroc.
1930 : Dahir Berbère au Maroc.
1940 : Développement du nationalisme algérien.
1945 : Répression des aspirations indépendantistes en Algérie (45.000 morts à Sétif, Guelma et Kherrata).
1951 : Indépendance de la Libye.
1955 : Indépendance du Maroc.
1956 : Indépendance de la Tunisie.
1962 : Indépendance de l'Algérie.



Source : Guide de la culture et de la langue berbères > M.A. Haddadou
Préhistoire et Protohistoire

 
 
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10 septembre 2005 6 10 /09 /septembre /2005 00:00

Extremisme arabe et extremisme amazigh, quelle difference?

L'extrémisme idéologique arabe est indiscutablement celui qui a coûté le plus à notre identité, nul ne peut le nier!
Cela dit en parallèle existe, ou du moins commence à se développer, un extrémisme amazigh :
Le rejet de toute composante arabe de la société marocaine en est un exemple.
Le rejet de l’arabe en soi entant que langue et culture.
Renier l'islam en soi par ce qu’il est la religion de la langue arabe, présentée comme bourreau de notre identité, en est un autre.
Essayer de trouver dans les religions païennes, juive et chrétienne une commodité plus sure et plus à même de préserver l'identité amazigh!
L’amazigh a besoin de se concrétiser au sein d’une société, et non d’en fonder une parallèle !
L’amazigh, peut avoir recours à l’arabe pour mieux valoriser son histoire, culture et identité !! Et non pas s’entêter à un rejet absurde et dénué de tout sens !
Pour ceux qui fustigent l’arabe, ils devront faire avec, car elle est enracinée dans la société marocaine, supporter par les plus hautes instances officielles et forte d’une reconnaissance constitutionnelle et institutionnelle ! Force est de le constater, le renier serait s’enfermer dans une dimension onirique, ou prendre une attitude bovaryste.
Je suis des partisans de l’Amazigh, mais mon combat est au sein de la société et non en dehors !! Vivre avec l’autre et lui faire comprendre, lui prouver mon existence et mon identité dont je suis fier !! Cela est ma vision, et non un simple rejet, et une qualification d’autrui de toute une panoplie de mots dont la conception a été importée de Kabylie.
Je suis de ceux qui se font partisans du cogito cartésien : je pense, donc j’existe. Mais dans son interprétation globale et non dans une interprétation qui se limite à reconnaître soi même son existence.
« Je pense dont j’existe », exister et alors quoi? Se dire amazigh, oui mais à quoi ça sert, si l’on renie l’existence de celui qu’on voit devant soi.
Avoir un vis-à-vis à qui le prouver, et par suite le convaincre de notre existence, et de la réellement exister par rapport à l’autre, dans une conception tant spatio-temporelle que dans une conception ideologico-polititique!!
Moi, je suis adepte de la conception suivante du cogito :
Je pense, donc je suis, je suis donc j’existe, j’existe donc j’agis, j’agis donc je change !!
Je pense…..Je change !
Pour penser et changer, il faut reconnaître l’existence du vis-à-vis, qui est dans ce cas les arabes.
Les respecter, mais les convaincre de manière irréfutable et scientifique !
Faire abstraction de l’autre est un des plus aberrants des extrémismes !


                                                                                                    Par: Abdellah CHAMOU.
 
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