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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 23:51


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Source: inalco.fr

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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 13:03
   Marceau Gast

Claudot-Hawad Hélène (dir.), Berbères ou arabes ? Le tango des spécialistes. IREMAM, Aix-en-Provence, Editions Non Lieu, Paris, 2006, 298 p. (15 pages de bibliographie).

 
  
 
 
 
Texte Intégral
 

Hélène Claudot-Hawad qui anime au sein de l’IREMAM l’équipe interdisciplinaire « Marges et identité plurielle du Nord de l’Afrique », a suscité dans cet ouvrage une douzaine d’études concernant la construction du savoir sur un domaine « sensible », dirait-on, en constante recomposition autour de la frontière, instable et interactive, entre « Berbères » et « Arabes ». D’où, peut-être, le clin d’œil quelque peu ironique du sous-titre : « Le tango des spécialistes ». Car à quoi renvoient les catégories de berbère et d’arabe ? Ces deux vocables ont une histoire dont les contributions à cet ouvrage montrent bien la complexité, nous livrant quelques surprises inattendues.

Après la préface de Hamit Bozarslan (EHESS, Paris) qui compare avec beaucoup de finesse les élaborations et usages de la figure du Berbère à ceux du Kurde, Hélène Claudot-Hawad pose les orientations problématiques de ce sujet complexe qu’elle répartit en quatre séquences : 1 : Classer, hiérarchiser, contrôler : la boîte à outils. 2 : Sonder l’efficience des mythes. 3: Elaborer des objets d’étude. 4 : Dépasser les frontières. Les douze communications ainsi réparties forment un ensemble dense et roboratif.

La première partie : « Classer, hiérarchiser, contrôler : la boîte à outils » étudie les concepts élaborés pendant la période coloniale. La plupart des auteurs montrent l’instrumentalisation de la notion de « race » bien analysée par Gilles Boëtsch avec une série de portraits devenus classiques, ainsi que l’opposition instaurée entre « Arabes nomades » et « Berbères sédentaires ». L’archéologie de cette division, d’Ibn Khaldoun jusqu’aux auteurs contemporains, est explorée par Kamel Chachoua à propos de la cité, ainsi que par Rachid Bellil à propos de la vision de Camille Sabatier sur le Touat de 1891.

La « politique berbère » menée dans le protectorat marocain s’est concrétisée par la création du collège berbère d’Azrou conçu pour les fils de notables, les dotant d’un diplôme interne qui ne leur permet pas de poursuivre des études et les assigne à être seulement des élites locales relayant l’administration coloniale, comme l’analyse Mohamed Benhlal. Cependant, la prise de conscience de ces élèves aboutit à des revendications politiques qui vont s’inscrire en fait dans le courant des idées nationalistes de l’Istiqal et de l’USFD (Union Socialiste des Forces Populaires).

Alors que les pays du Maghreb accèdent à l’indépendance, « la construction du Berbère comme identité négative dans l’espace politique » perdure, comme le montre El Khatir Aboulkacem dans sa contribution : « Etre berbère ou amazigh dans le Maroc moderne ». Il constate qu’« une génération de scolarisés d’origine amazighe […] a initié un processus de reconstruction et de revendications identitaires. Cette action, qui consiste à développer des stratégies de résistance culturelle au processus d’uniformisation culturelle, a abouti à la construction d’un Mouvement d’affirmation… » (135).

Les principes du « mythe berbère » et de son instrumentalisation dans la politique coloniale de la France (137-153) sont analysés avec clarté par Salem Chaker, professeur de linguistique berbère à l’INALCO (Paris). Du côté algérien, notamment après 1962, les responsables politiques algériens octroient à la colonisation et notamment aux Pères Blancs « l’invention des Berbères ». Si les sources constituées par l’administration coloniale concernant les zones berbères sont abondantes, leur exploitation demeure restreinte à cause de cet ostracisme. En fait, les Pères Blancs ont été de véritables spécialistes – notamment en linguistique - des communautés berbères du nord de l’Algérie : c’est la raison pour laquelle nous avons créé en 1980 avec Salem Chaker la collection « Études ethno-linguistiques Maghreb-Sahara » éditées par la SELAF (Paris). Ces études fondamentales (Dict. kabyle-français de J.-M. Dallet, Dict. mazabite-français chez Delheure, Dict. ouargli de J. Delheure et autres textes), dont personne ne voulaient entendre parler, alors, par crainte de représailles politiques, représentent aujourd’hui des références incontournables et un patrimoine identitaire que les jeunes générations se réapproprient. Cette redécouverte identitaire qu’on appelle désormais l’amazighité (de la langue berbère appelée tamazight) engendre des revendications politiques parfois violentes comme en Kabylie, qui se réclament d’une unité à l’échelle du Maghreb, laquelle apparaît contestable. Car le problème de fond est ancien comme le remarque S. Chaker :

« Depuis l’Antiquité lointaine jusqu’à l’époque contemporaine, leurs élites ‘légitimes’ sont toutes formées par et pour des centres et des pôles de références extérieurs : Rome et la culture latine, le christianisme, l’islam, l’arabo-islamisme, la culture occidentale, l’État-nation algérien/marocain… Par voie de conséquence, ces élites berbères ont toujours construit leurs projets en référence à ces centres politiques, intellectuels, idéologiques exogènes ; les projets n’émergent pas d’aspirations ou de dynamiques internes à la société locale mais toujours d’une impulsion, d’un horizon extérieur, considéré comme seul légitime parce que plus ‘universel’ » (152).

Dans cette perspective, la fuite en avant dans la fiction pan-berbériste… et ses conséquences « ne sont pas les avatars ultimes d’une « honte de soi millénaire » (153). Cette réflexion amère mais réaliste saura-t-elle atteindre les jeunes générations en mal d’idéal ?

Dans les années 1970, le « Laboratoire d’anthropologie et de préhistoire des pays de la Méditerranée occidentale » (LAPMO) hérite d’un legs important : celui d’Arsène Roux qui fut professeur de linguistique à l’Ecole des Hautes Etudes au Maroc, diplômé en berbère, agrégé d’arabe et inspecteur de l’enseignement de l’arabe au Maroc. Ce fond, longtemps sauvegardé en un « Centre de documentation berbère », fut géré jusqu’en 2003 par Claude Brenier-Estrine qui décrit les avatars de cette responsabilité dans un ensemble institutionnel centré sur les études arabo-islamiques (IREMAM), considérant la culture berbère comme un appendice plutôt encombrant. La précieuse bibliothèque spécialisée du fond Roux a été ensuite agrégée à la médiathèque de la MMSH, dispersée, informatisée et rangée par format d’ouvrages. Les nombreux manuscrits de ce fond, en langue berbère notée en arabe, représentent une source importante que seuls quelques chercheurs lisant aussi bien l’arabe que la tamazight ou la taschelhayt ont pu en partie exploiter.

Dans ce domaine, les projets d’étude ne manquent pas. C’est le thème du chapitre de Dahbia Abrous qui nous donne un aperçu des mémoires proposés au « Département de langue et culture Amazigh » de Béjaïa après la levée du tabou de l’université algérienne sur les études berbères à partir de 1990. Dans le magister alors créé, la culture berbère est considérée comme une donnée de l’identité nationale, traduisant « la dynamique d’une culture qui refuse d’être reléguée au musée » (176).

De l’autre côté de la Méditerranée, en France, ce sont les émigrés kabyles qui participent à la reconstruction du sentiment identitaire qu’explique avec beaucoup de subtilité Karima Direche-Slimani. Naviguant entre différents blocages et écueils de taille (ceux de l’État algérien, du verrouillage du champ des études berbères, ou la surenchère de la berbérité), l’étude de la dynamique des émigrés kabyles en France enrichit considérablement l’analyse de cette reconstruction identitaire.

Sur l’aire touarègue, Hélène Claudot-Hawad nous entraîne dans un parcours critique des catégories d’analyse à l’épreuve du terrain, montrant la contingence des « vérités » scientifiques. Elle pointe la récurrence de certains motifs interprétatifs comme « l’anarchie berbère doublée de l’anarchie nomade, l’éparpillement des Touaregs en tribus isolées, l’incapacité à se coordonner et à se gérer collectivement » auxquels correspond le refoulement d’autres thèmes (notamment le fait colonial). Elle montre que « le découpage en aires culturelles, identités étatiques et nationales légitimes versus identités non étatiques et non nationales, et enfin types de disciplines mises en œuvre entretiennent un rapport étroit dans la construction du savoir » (p. 220). Le terrain touareg apparaît particulièrement pertinent à l’auteur dans sa propension à contrarier les modèles théoriques existants en anthropologie sociale, combinant des traits jugés contradictoires (par exemple unifiliation et endogamie dans la théorie de l’alliance) et suscitant ainsi des questions parfaitement impertinentes qui incitent à « dépasser les frontières du savoir constitué afin d’en renouveler les horizons ».

L’étude remarquable de Paulo Fernando de Moraes Farias en est un exemple percutant. Il montre que « les diverses sociétés du Sahel ont accentué leurs différences au point de vue des activités productives, des productions symboliques et des structures sociales. Ce faisant, chaque type de société devenait un producteur de ressources indispensables ou potentiellement utiles aux autres… ». Il n’y a ni plan de conquête, ni idéologie politique dans cette situation. C’est l’intelligence de la vie qui l’emporte. Ainsi, «des individus, des collectivités pouvaient passer d’une identité ethnique à une autre… et ces changement d’identité étaient déclenchés par les fluctuations des cycles écologiques et économiques ».

L’auteur remarque déjà ces métamorphoses identitaires chez les Banu Tanmak d’Ibn Hawqal (ixe siècle après J.-C.) où « les savoirs généalogiques pouvaient servir, à la fois, à légitimer de telles refontes et à conserver la possibilité de les contester au besoin » (ibid : 227). Cependant, ces populations sahéliennes si flexibles et si adaptables ont tout de même un atout important ; elles parlent selon les circonstances le dyula, le songhay, le haoussa, la tamasheq ou l’arabe.

Ce changement d’identité ethnique est un processus à l’œuvre fréquemment observable dans l’histoire locale. Nous prendrons deux exemples de ces transferts. Au Maroc la tribu berbère des Ihansalen sur le versant nord de l’Atlas et alliée aux Aït’Atta, attribue la sainteté au plus prestigieux de leur ascendant, l’agguram Dada Sa’id devenu Sidi Sa’id el Kebir consacré Saint (Wali) au xiiie siècle. Ce mystérieux rattachement aux descendants du Prophète Muhammad, leur permet de revendiquer le titre de chorfa (plur. de shérif) et de traiter d’égal à égal avec les ‘Alaouites, famille chérifienne régnante au Maroc. Peu importe si les Ahansalen ne parlent pas l’arabe, alors qu’ils se disent descendants du prophète (voir M. Morsy, Encyclopédie berbère III, 1986, A. 106, 307). Ils ont ainsi conservé leur légitimité sur leurs territoires et se sont attribué le prestige de religieux (chorfa).

Le cas de la « tribu » (tawsit) des Irregenaten du Tamesna (au nord Niger) est inverse, cette population de pasteurs nomades se dit issue de mariages entre nomades arabes et femmes touarègues. D’où leur dénomination de « métis » (aregena) qui parlent un arabe très proche du hasanya de Mauritanie et la langue touarègue de l’Ahaggar dont ils se sont toujours réclamés. Ces Arabes « touaréguisés » parfaitement bilingues vivent en milieu touareg dont ils ont adopté la culture sans oublier leur double appartenance valorisée selon leurs intérêts. Ainsi lors des grandes sécheresses, ils ont rallié Tamanrasset tout en gardant des attaches au Tamesna (nord Niger) pour reconstruire leurs troupeaux, balançant entre leur vie de pasteurs nomades et celle de sédentaires assistés par le gouvernement algérien.

Cependant, les échanges les plus spectaculaires entre « berbérité » et « arabité » se révèlent dans les écrits arabes parlant berbère des grands mystiques et savants touaregs originaires de familles de lettrés Kel Intessar, Kel Essuk, Ifoghas et surtout Kel Ayar. Harry T. Norris, spécialiste de l’étude des manuscrits anciens du Sahel, nous livre quelques résultats de sa grande érudition et remarque que « l’étude de ce qui est connu des écrits touaregs en arabe contient surtout des secrets non dévoilés tels qu’il en existe dans leur “littérature nationale” si tant est que cette dernière formule soit exacte » (282).

Par la richesse et la diversité de ses études, ce livre questionne avec beaucoup de pertinence et de profondeur les conditions de production d’un domaine spécialisé (les « Études berbères »), la fabrication de ses objets et de ses principes théoriques. En dépit de quelques coquilles, il est agréable à lire et sa présentation graphique est particulièrement réussie.

Pour citer cet article :
Marceau Gast, «Claudot-Hawad Hélène (dir.), Berbères ou arabes ? Le tango des spécialistes. IREMAM, Aix-en-Provence, Editions Non Lieu, Paris, 2006, 298 p. (15 pages de bibliographie).»,
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée [En ligne],
N° 119-120 - Migrations Sud-Sud, novembre 2007.

Mis en ligne le : 27 juillet 2007

Source : http://remmm.revues.org/document3931.html.
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20 septembre 2007 4 20 /09 /septembre /2007 21:51
tifinagh2dk5.jpg
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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 11:13


TIFINAGH

 


L'IDENTITE AMAZIGHE















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15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 12:09
Pour apprendre Tifinagh, cliquez sur ce clavier:



 
Clavier virtuel Tifinagh © Anibu
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8 août 2006 2 08 /08 /août /2006 00:03

L’IRCAM rend hommage à
Paulette Galand-Pernet & Lionel Galand

Le 27 / 06 / 06, à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Rabat, l’Institut Royal de la Culture Amazighe a rendu un vibrant hommage à deux figures emblématiques de la recherche amazighe : Paulette Galand-Pernet & Lionel Galand. Une manifestation présidée par M. Le secrétaire général de l’Ircam et marquée par les témoignages des chercheurs nationaux (linguistes, littéraires et autres) qui, tous, ont souligné les qualités humaines des deux pionniers de la recherche amazighe, ainsi que le travail scientifique considérable qu’ils ont accompli dans ce domaine. Ont pris part à cette cérémonie, des membres du Conseil d’administration de l’Institut, des Directeurs de centres, des chercheurs, des professeurs universitaires et des militants associatifs.

L’allocution de M. le Recteur de l’Ircam a rappelé que l’objectif de la cérémonie est d’honorer deux éminents chercheurs qui sont à la base de la recherche scientifique sur la langue amazighe en Afrique du Nord et au Maroc en particulier. Deux professeurs émérites qui ont dédié leur vie à l’amazighité, a-t-il ajouté, et qui ont encadré des générations de chercheurs amazighisants qui ont pris la relève. Il a également affirmé que, grâce aux travaux académiques de Mme Paulette Galand-Pernet & M. Lionel Galand et à ceux de leurs disciples, la langue et la culture amazighes ont retrouvé leurs lettres de noblesse et ont amené une reconnaissance officielle de la dimension amazighe par l’Etat marocain. Reconnaissance concrétisée par la décision du Souverain marocain de créer l’Institut Royal de la Culture Amazighe, institution chargée de la sauvegarde, la promotion, la revalorisation et du développement de la langue et de la culture amazighes.


Séance d’ouverture : de gauche à droite
Mme la Directrice du CAL, M. le Secrétaire général de l’IRCAM,
M. le Recteur de l’IRCAM et M. le Doyen de la Faculté des Lettres

Dans son allocution, le Doyen de la Faculté des Lettres a rendu hommage à « deux professeurs qui sont hors du commun » et qui ont marqué de leur passage son institution. La manifestation, a-t-il ajouté, revêt un triple objectif : un hommage à la Faculté des Lettres dont l’ancêtre fut l’Institut des Hautes Etudes Marocaines, où M. Lionel Galand a professé des années durant, au cinquantenaire de la création de la faculté et au projet de création d’une filière d’enseignement de l’amazighe au sein de la Faculté des Lettres de Rabat.

Mme Fatima Boukhris, Directrice du Centre de l’Aménagement Linguistique (CAL), centre initiateur et organisateur de la manifestation, a mis en relief le rôle fondamental des travaux effectués par les deux professeurs honorés, dans le domaine de la revalorisation de l’amazighité. Elle a ajouté que la cérémonie s’inscrit dans le cadre d’un « devoir de mémoire » à l’égard de tout ceux et celles qui se sont engagés et s’engagent pour la « défense et l’illustration de la langue et de la culture amazighes ». Enfin, Mme Boukhris a affirmé que le CAL, s’inspirant des méthodes de travail initiées par « Les Galand », donne la priorité aux enquêtes de terrain et aux recherches descriptives des différentes variantes de l’amazighe. Le but étant de mener l’opération de standardisation de la langue de manière rationnelle et progressive.


Mme Paulette Galand-Pernet & M. Lionel Galand

Le témoignage de M. Ali Amahan, chercheur anthropologue et membre du Conseil d’administration de l’Ircam, a souligné les qualités humaines des deux professeurs honorés, leur endurance et leur apport incontournable dans le domaine de la recherche sur l’amazighe. Il a, également, proposé que soit créée un « Association des Disciples et Amis de Paulette Galand-Pernet & Lionel Galand ». Cadre destiné à vulgariser le travail effectué par les deux chercheurs.

M. Mohamed Chami, Professeur universitaire et membre du Conseil d’administration de l’Institut, a affirmé qu’il doit beaucoup à Mme Paulette Galand-Pernet & M. Lionel Galand qui l’ont « accompagné » dans son aventure relative à la quête de son identité amazighe. C’est grâce à eux, a-t-il déclaré, qu’il a pu, en tant qu’étudiant du département d’arabe, « braver les idées préconçues » et apporter sa contribution à la recherche amazighe. Enfin, il a estimé que les efforts déployés par « Les Galand » sont à la base de la reconnaissance officielle de l’amazighe.


Remise du cadeau honorifique

M. Mohamed El Medlaoui, linguiste amazighisant et chercheur au CAL, a, pour sa part, jugé que la cérémonie d’hommage constitue un « moment historique », corollaire de la dynamique nouvelle que traverse la société marocaine, dans le domaine de l’aménagement de l’espace linguistique et culturel. Il a ajouté que la création de l’Institut des Hautes Etudes Marocaines a été le début d’une « odyssée » fructueuse qui a permis à l’amazighité d’avoir sa place au niveau national et au sein du pourtour méditerranéen.

M. Lakhsassi a évoque ses contacts chaleureux et les échanges avec les deux chercheurs. Il a ajouté que c’est par leurs encouragements qu’il a fait de la littérature et de la poésie des Rways de la région du Souss, qui relevaient pour lui du domaine du privé, un champ scientifique des recherches qu’il a effectuées.

Le témoignage de M. Miloud Taïfi, professeur universitaire amazighisant, a focalisé sur l’apport des deux chercheurs dans le domaine de la recherche sur l’amazighe. Il a, notamment, mis en relief la pertinence de leurs analyses qui ont apporté des réponses à beaucoup de problèmes linguistiques et ont aidé à l’appréhension d’un ensemble de notions grammaticales en amazighe : le sujet, le verbe, l’aspect et la phrase complexe. M. Taïfi a mis en relief les efforts déployés par « Les Galand » pour « traquer la voix des poètes, et la consigner sur papier ». Par leurs travaux, « Les Galand », a-t-il ajouté, ont contribué, de manière décisive, à réconcilier les amazighophones avec leur patrimoine linguistique et littéraire.

Le témoignage de M. El Youssi a mis l’accent sur les travaux et l’activité entretenus par « Les Galand » à Paris, des décennies durant. Activité qui a permis aux jeunes amazighisants de se faire une place, dans le domaine de la recherche amazighe.

M. Akouaou a souligné que, sans « Les Galand », ses travaux sur l’amazighe n’auraient pas pu voir le jour. C’est chez eux, a-t-il conclu, qu’il a trouvé « refuge » en attendant que ses problèmes administratifs soient résolus. Il ne peut que leur témoigner toute sa reconnaissance.

Dans leurs allocutions respectives, Mme Paulette Galand-Pernet & M. Lionel Galand sont revenus sur les circonstances qui les ont amenés à faire de la recherche sur l’amazighe leur champ d’investigation. Il ont également remercié et l’Ircam et toutes les personnes qui ont contribué à l’organisation de la manifestation. Enfin, ils ont appelé à la poursuite des travaux scientifiques et académiques sur l’amazighe pour renforcer la place et l’intérêt de cette langue et de cette culture au sein des institutions et des centres de recherche internationaux.

Un cadeau honorifique (plateau sur lequel sont gravés- en tifinaghe- la date de la cérémonie et le nom de l’Institut) a été remis à Mme Paulette Galand-Pernet & M. Lionel Galand

M. Moukhlis

 

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11 décembre 2005 7 11 /12 /décembre /2005 21:43

 
[Source : Guide de la culture et de la langue berbères de M. A. HADDADOU]

Une langue est apparentée à une autre quand ont peut établir entre elles des correspondances régulières de forme et de sens. Ainsi l’arabe est l’hébreu qui appartiennent à la famille des langues sémitiques présentent de fortes ressemblances à tous les niveaux : morphologie, phonologie, grammaire et lexique. Les ressemblances peuvent être moins frappantes quand il s’agit de langues séparées dans le temps et l’espace, mais les règles de correspondances phonétiques sont assez fortes pour permettre les rapprochements.

Qu’en est-il du berbère ? Dès la dix-neuvième siècle, de nombreux auteurs ont essayé d’établir la parenté génétique de cette langue. Mais contrairement aux comparatistes de l’époque, ils s’intéressèrent très peu aux correspondances formelles et fondèrent leur classification sur les seules ressemblances lexicales. Or ce critère et le moins sûr de tous dans la mesure où l’évolution phonétique peut expliquer de nombreux rapprochement entre les langues les plus éloignées.

En comparant des listes de mots, on a ainsi "prouvé" l’apparentement du berbère aux langues indo-européennes, au basque, à l’égyptien ancien, au sémitique et même à certaines langues indiennes d’Amérique.

Ces hypothèses et bien d’autres n’ont aucune valeur scientifique puisqu’elles s’appuient sur des ressemblances phonétiques ou des emprunts linguistiques, à la fois nombreux et anciens en berbère.

Par exemple, Bertholon (1907) rapproche le mozabite tiru "elle a accouché" (t. affixe de 3° p. féminin singulier et arew "accoucher") du grec tihrô du même sens. Le même auteur compare au grec des mots empruntés à l’arabe : dhlem "être injuste" (ar. Dhalama) est dérivé au grec dolomai " je trompe", rgem "injurier" (de l’arabe rajama "lapider") est rapproché du grec orgeonnai "je me fâche" etc.

Un premier pas a été fait au début du 20° siècle quand on a parlé d’une famille linguistique qui s’étendrait du Nord au Sud-est de l’Afrique et de l’Afrique jusqu’au continent indien. Cette famille est appelée hamitique, du nom de Ham, fils de Noé et frère de Sem qui, selon la légende, serait à l’origine des langues sémitiques. La dénomination même laissait supposer que un apparentement au sémitique, mais il faut remonter très loin dans le temps (des dizaines de millénaires) pour retrouver la langue-mère parlée en Asie ou en Afrique.

Cette hypothèse est confirmée au début des années 20 par le sémitisant français Marcel Cohen qui intègre le berbère dans un vaste ensemble de langues, la famille Chamito-sémitique, qui comprend en plus de cette langue, l’égyptien ancien, les langues sémitiques et le couchitique.

Les correspondances les plus grandes du berbère avec ces langues s’observent principalement dans le système verbal où on note, pour toutes les langues du groupe, des ressemblances remarquables.

Les marques de personne sont, par exemple, partout les mêmes, ce qui a permis de poser, très tôt, un système commun aux différentes langues.

Sémitique
Arabe (parler d'Alger)
verbe : lire

Berbère
(Kabyle)
verbe : savoir

Couchitique
Somali
verbe : savoir

1-
2-
3-

'-
t-
y- / t-

'aqra
taqra
yeqra / teqra

ssney
tessned

yessen / tessen

'akan
takan
yakan / takan

1-
2-
3-

n-
t-
y-

neqra
teqraw
yeqraw

nessen
tessnem
ssnen / ssnent

nakan
takanin
yakanin

L’apparentement du berbère à un groupe chamito-sémitique n’a pas été facilement accepté par les berbérisants. Certains d’entre eux comme André Basset, le contestaient encore en 1952. D’autres auteurs ont même repris, sur d’autres bases, des hypothèses anciennes. O.Rössler a ainsi rattaché le berbère au sémitique, et H.G. Mukarovsky a repris l’idée, formulée au XIXème siècle par les linguistes allemands, d’un rapprochement avec le basque. Les arguments présentés par ces auteurs ne sont pas très convaincants, c’est pourquoi, faute de preuves décisives, l’apparentement du berbère à une famille chamito-sémitique reste la plus plausible. Il faut préciser néanmoins que cette hypothèse repose essentiellement sur des données morphologiques est grammaticales. Les structures lexicales et phonétiques présentent des parallélismes moins évidents.



 Résumé des principales hypothèses sur l'apparentement du berbère :

  • Sémitique
    - E. Renan (1855) : "Histoire générale et comparée des langues sémitique"
    - O. Rössler (1952) : "Der Sémitische Charakter des libyachen Sprache"
  • Basque
    - H. DE Charency (1892) : "Des affinités de la langue basque avec divers idiomes des deux continents"
    - Von der Gabelentz (1894) : "Die Verwandtschaft des Baskischen mit den Berbers prachen Nord-Africas"
    - H. Schuchardt (1913) : "Baskish und Hamitish"
    - H. G. Mukarovsky (1966) : "Les rapports du basque et du berbère"
  • Langues ouraniennes
    - Commandant Rinn (1881) : "Essai d'études linguistiques et ethnologiques sur les origines des Berbères" ("Revue Africaine")
  • Etrusques
    - Brinton (1889) : in "Proceedings of the american philosophical society".
  • Grec
    - Bertholon (1903) : "Origine et formation de la langue berbère" in Revue tunisienne.
  • Chamito- sémitique
    - M. Cohen (1924) : "Les langues camito-sémitique" in "Les languens du monde", Paris.
Source: http://www.mcb-algerie.org/langapp.htm
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22 novembre 2005 2 22 /11 /novembre /2005 12:35

Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), Paris

 

CENTRE DE RECHERCHE BERBERE

 

     

 

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n° 3577

 

 

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2, Rue de Lille, 75007 Paris

 

Adresse physique :

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Dessin de Belaïd Aït-Ali : Le Djurdjura vu de Azru Uqellal (reproduction interdite)

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22 novembre 2005 2 22 /11 /novembre /2005 12:31
Berbère
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Le berbère est un groupe de langues parlées par les Berbères en Afrique du Nord. Elles appartiennent à la famille des langues afro-asiatiques.

Le mot berbèrie provient du grec barbaroi, qui fut retenu par les Romains dans barbarus, puis récupéré par les arabes en barbar et enfin par les français sous l'appellation actuelle. Les berbères se désignent eux-mêmes par le terme Imazighen (au pluriel); au singulier, c'est le terme amazigh qui est employé (signifiant littéralement homme libre ou homme noble). Le mot Tamazight désigne leur langue, tandis que Tamazgha désigne leur territoire auquel ils appartiennent.

Les langues berbères sont parlées au Maroc, en Algérie et en Libye, avec quelques îlots en Tunisie, au Niger et au Mali (voire même en Égypte, dans les environs de l'Oasis de Siwa à l'Est et aux Îles Canaries à l'Ouest du continent africain). On dénombre une trentaine de variétés. Parmi les plus connues, on cite : tamazight, kabyle, tachelhit, tamasheq, siwi, jerba, chaouïa, judéo-berbère, etc. Elles doivent affronter la concurrence de l'arabe, de nos jours. Néanmoins, elles sont parlées par plus de 20 millions de locuteurs. Le berbère possède son système propre d'écriture, de grammaire et de syntaxe.

Tout comme l'arabe, le berbère reprend du français beaucoup de noms modernes ou d'expressions courantes.

Sommaire

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Répartition géographique

Le berbère, langue essentiellement parlée, se décline en plusieurs formes dialectales. Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones.

  • Dans les îles Canaries, le guanche aujourd'hui disparu appartient au groupe berbère.
  • Le Maroc est le premier pays en terme de locuteurs berbérophones avec 40 à 65% de la population totale. On y parle le rifain (tarifit) dans la région du Rif au nord , le braber (tamazight) dans le Haut et le Moyen Atlas au centre du royaume et le chleuh (tachelhit) dans le Haut Atlas et dans l'Anti-Atlas au sud. Le zénète est parlé dans le nord-est, près de la frontière algérienne.
  • En Algérie (25 à 35% de la population selon Salem Chaker, professeur de l'INALCO) : d'Est en Ouest le chenoui avec le berbere de l'Atlas blidéen (beni salah) à l'Ouest d'Alger( 150 000 locuteurs), le kabyle (5,5 millions) et le chaoui (2 million) à l'Est du pays. Au Sud se trouve également le berbère du Mzab, de Touggourt, de Ouargla, de Timimoun (zénète) et des ksours du sud oranais (Asla, Bousemghoun etc.)
  • En Tunisie le berbère est parlé au Sud ainsi que dans la région de Djerba,
  • le nefoussa en Libye, Aoudjila , Sokna et Zouara.( 20 % dela population)
  • le siwi parlé à Siwa : cette oasis du nord est de l'Egypte représente le plus oriental des groupes berbères.
  • Le touareg ou tamasheq est parlé dans le sud de l'Algérie, le sud est de la Libye, le Mali, le Niger et le nord du Burkina Faso.
  • En Mauritanie à Medredra (le zenaga)

Écriture

Le berbère est noté, depuis le milieu du premier millénaire avant l'ère chrétienne, au moyen d'un alphabet spécifique appelé libyco-berbère (ou tifinagh en berbère). Il comporte des voyelles et des consonnes, dont il existe plusieurs variantes. Cet alphabet est surtout utilisé par le peuple Touareg, ainsi qu'en Kabylie. Depuis le début du XXe siècle, le berbère a surtout été écrit au moyen de l'alphabet latin ou de l'alphabet arabe. Au Maroc la langue amazighe a été introduite dans l'enseignement primaire, et un alphabet tifinagh actualisé adopté officiellement pour l'écriture du berbère en 2003. Cette adoption officielle des tifinagh (ou néo-tifinagh, car ils divergent quelque peu de ceux traditionnels encore en usage chez les Touareg) revitalisera sans doute cette écriture; on peut déjà trouver au Maroc des livres de classe ainsi que des publicités commerciales écrites au moyen de cet alphabet (contrairement aux tifinaghs classiques, dans lequel les voyelles ne sont pas notées. Les néo-tifinaghs choisis par l'Institut royal de la culture amazighe du Maroc (IRCAM) sont un alphabet, puisque des signes sont attribués aux voyelles et que celles-ci sont toujours notées).

Statut de la langue berbère

Le berbère n'est reconnu comme langue officielle dans aucun des pays où il est parlé.

Si le berbère est aujourd'hui très minoritaire en Tunisie et en Libye, à l'indépendance, au Maroc, et surtout en Algérie, l'État a opté pour une politique d'arabisation linguistique parfois brutale sous prétexte de retour à une culture pré-coloniale.

Il faut noter que depuis 1980, date des manifestations du Printemps berbère en Kabylie, la question de l'officialisation de cette langue se pose de manière plus ouverte.

Le berbère a été déclaré langue nationale « mais non officielle » par le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de la révision constitutionnelle du 10 avril 2002, article 3 bis. Nationale, elle l'a toujours été depuis des siècles mais non officielle ; le peuple se demande toujours pourquoi.

Familles de langues berbères

Le berbère est maintenant langue nationale en Algérie, inscrit dans la constitution.

Voir aussi

Liens externes

                                                                         http://fr.wikipedia.org/wiki/Berb%C3%A8re
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11 novembre 2005 5 11 /11 /novembre /2005 00:00
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