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  • : Ce blog est un relais amazigh, berbère, il met à disposition des internautes les nouveautés des autres sites amazighs (berbères) tout en respectant la propriété intellectuelle.
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Simane et Anaya.

  

25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 00:35

Déclarations et positions sans commentaires

L'Amazighophobie une science toute entière au Maroc, mais avec une specialité purement marocaine c'est d'etre chez "les defensseurs des droits de l'homme" eux mêmes. Au nom de la nation arabe, au nom de l'islam et au nom de la democratie, on assiste à une violation des droits humains les plus élementaires du pauvre Amazigh exclut en tant qu identité dans sa propre terre.

Racisme et democratie, une realité qui habite encore le Maroc du 21 eme sciècle. Voyage au pays des contadictions et des slogans democratiques....

 

 

 Source: amazighworld.org

Pérsonnalités
Philosophie Progressiste
Mr Abid jabiri, "philosophe et penseur" marocain, ideologue pivot de l'ex-parti de gauche USFP.
   
"Penseur et philosophe" marocain, Salem HIMMICH. 
   
Droits de l'homme
Mr Abderrahman Ben Amrou , President du parti Attaliàa et ex-president de l'association marocaine des droit de l'homme (AMDH)
Parti Progressiste Socialiste USFP
Mr Ben Berka leader carismatique du parti socialiste USFP. ex-professeur du roi Hassan II
Mr Abderrahman Youssoufi, ex-secretaire general du parti socialiste marocain USFP et ex-1er ministre (de l'ex-opposition)
Mr Mohamed Yazghi
Mr Achàari , une des figures importante du parti USFP et ministre de la culture et de l'information.
Mr  Driss Saghrouchni 
Mr Abdel ouahed Erradi : le socialiste marocain du parti politique USFP. Il est parlementaire depuis la création du parlement marocain juste après la première indépendance.
Mr Mohammed Guessous : le philosophe marocain et ideologue du parti socialiste USFP.
Mr Abderrahim boubid ex ministre et ex-leader du parti socialiste marocain USFP. proche du palais royale à l'époque de hassan II.
Mr Fath Allah Oualalou, le socialiste de l'USFP marocain. ex-ministre des finances.
Mr Mohamed Basri connu sous le nom de Faqih Basri
Mr Mohamed Achaari. ex-ministre de la culture arabe au maroc
Mr Khalid Sefiani porte parole du nationalitarirsme arabe au Maroc
Syndicat Progressiste Socialiste
Mr Amaoui, Secretaire General du syndicat marocain CDT (confediration democratique du travail)
Syndicat Conservateur
Mr Abderazzaq Afilal, secretaire general du syndicat marocain UGTM du parti de l'Istiqlal
Presse "Independante"
Mr Mustapha Allaoui, Directeur de Chef de redaction du journal Alousbouà Assahafi
Directeur du Protocole Royale
Mr Abdelhaq LAMRINI, professeur universitaire et directeur du protocole royale du roi Mohamed VIl
Historiens

Mr Abdel Aziz Ben Abdellah

Mohamed Azzaqaq

Fouad Laroui Fouad Laroui, ecrivain marocain Cliquer ici

Abdellah Laroui

Mr Abdellouahab Ben Mansour, historien du royaume

493 personnes de la gauche à la droite
493 homme intelectuels, politiques de gauche et de droite tous ont signer le manifest d'arabisation du Maroc
 
Mr Ahmed Lakhder ghazal, le linguiste marocain
Mr Abderrahim Chtiba, un amazighophobe qui s'exprime dans le journal liberation de France
 
Mr Mokhtar Ould Dadda expresident mauritanien
   

 

Philosophie conservatrice
Mr Abdelkarim Ghellab, "ecrivain et penseur" marocain, ideologue pivot du parti de l'Istiqlal

Mr Mohamed Bennis, poete marocain.

Parti Conservateur (Istiqlal)
Mr Allal El fassi, ideologue et fondateur du parti de l'Istiqlal marocain
Mr M'hammed Boussetta chef sperituel du parti de l'Istiqlal
Mr Abbas Elfassi, Secretaire general du parti de l'Istiqlal
Mr Mohammad Hassan ALWAZZANI
Mr M'hammed Elkhalifa, une des fugures importantes du parti politique Istiqlal
Mr Azeddine Iraqi ex-premier ministre qui a avait refusé la creation d'un institut pour la culture Amazigh.
Mr M'hamed Douiri Grosse pointure du Parti de l'Istilal. ex-Secrétaire général adjoint du parti, membre influent au sein du parti, ancien ministre.
Mr abdellah Gennoun. Le penseur islamique Salafi marocain.
Mr Aboubaker Qadiri membre de l'academie royale marocaine et membre actif du parti de l'Istiqlal
Islam de l'etat
Le comité religieux des oulemas du Maroc, qui representent l'orientation de l'islam officiel de la monarchie marocaine

Mr Abd Elhay Al amrani, Chef des Oulemas de la ville de Fes, et membre des oulémas du royaume du Maroc
Mr Mohammed El Mekki Annassiri : un des oulémas marocains.
Islam Radicale
Mr Abdessalam Yassine, Chef sperituel de la mouvance islamiste Adl Wa Al Ihssane 
Islam modéré
Mr Abdelkarim Khatib chef du parti islamiste PJD
Mr Mustapha MOUTASSIM, l'une des figures de la mouvance islamiste marocaine.
Mr Abd Elbari zamzami, une des figures importantes du parti PJD (Islamisme modéré marocain)

Ex-Progressisme communiste

Mr Abdessamad belkebir, membre actif du part OADP et ex-deputé de la ville de Marrakech

Mr Allal Azhar, ecrivain arabophone

Mr Mohammad ben said Ait Idder, secretair general du parti politique OADP
Mr Mohammad Harakat, avocat à Casablanca
Mr Abdelilah Belqeziz
Mr Ali Yaata, le communiste marocain qui devrait etre fidèle au communisme au moins sur le plan culturel mais .....
Mr Nabil Ben Abdellah, membre du bureau politique du parti PPS (Maroc). ex-ministre de la communication

Mr Ahmed Harzenni; ex-gauche communiste repenti
   
Institut d'arabisation
Mr Abdelqader FASSI FIHRI, Directeur de l'institut (etatique) d'arabisation
L'académie du Royaume Marocain
Pour l'adadémie du Royaume du Maroc- institution désignée par le palais royale- Imazighen existent ils au Maroc?
Les conseillers du Roi
Mr Abbas Jirari conseiller du Roi
Mr Abdelhak M'rini conseiller du Roi
Mr Abdelhadi Boutaleb conseiller du Roi
 
 
   
Partis politiques amazighophobes
Parti dit 'progressiste'
USFP (union des forces socialistes populairee)
PADS (parti d’avant-garde démocratique et socialiste) proche du dictateur Saddam Hussein
   
   
Parti conservateur
ISTIQLAL
Parti politique CHOURA
parti politique islamiste "modéré" comme appleé au Maroc : P J D.
   
Journaux et Revues Amazighophobes
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 20:44
Pétition contre la dissolution du parti démocratique amazigh marocain
31 Signatures
Created by Anonymous on Nov 23, 2007
Category: Politics
Region: Morocco
Target: gouvernement marocain
Description/History:
voir ce lien:
http://www.amazighworld.org/human_rights/morocco/index_show.php?Id=1207
Petition:
nous demandons au gouvernement marocain de revenir sur sa décision de poursuivre en justice le PDAM, et en plus de répondre à tous les revendications des amazighs.

The Pétition contre la dissolution du parti démocratique amazigh marocain petition to gouvernement marocain was written by Anonymous and is hosted free of charge at GoPetition.

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 00:15
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 23:29
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 01:32

   

 
Entretien avec Mohamed Oumoloud, “Je continuerai à m'exprimer en amazigh au Parlement”

Député UC de la région Agadir-Inzegan. C’est une première ! Une question, une réplique et puis des commentaires en langue amazighe lors d’une séance orale au Parlement. Audace, propagande ou simple provocation ? On peut penser une chose et son exact contraire. C’est que les arguments ne manquent pas dans les deux sens. Mohamed Oumoloud, député UC de la région Agadir-Inzegan, coupe court. On ne peut pas empêcher, selon lui, un député de s’exprimer en langue amazighe sinon c’est le toucher dans sa propre identité d’autant plus qu’il a un mandat de représentativité. Plus de détails dans cet entretien avec celui qui veut ramener le combat de l’Amazigh au Parlement...

La Nouvelle Tribune : Lors de la séance des questions orales, vous avez formulé votre question en langue amazighe, alors que vous comprenez parfaitement l’arabe et vous l’avez toujours utilisé au Parlement. Peut-on savoir quelles sont vos réelles motivations aujourd’hui pour l’amazigh dans la Chambre des Représentants ? M. Mohamed Oumoloud : D’abord, je pense que si j’avais posé ma question avec une langue étrangère, j’aurais peut-être obtenu une réponse. J’ai posé ma question en amazigh, une langue reconnue en tant qu’identité linguistique marocaine. En plus, il s’agit là de la langue d’une souche importante de la population marocaine dont je fais partie. C’est cette population qui m’a élu. Donc il est de mon devoir d’utiliser l’amazigh, la langue qu’elle comprend. Aujourd’hui, il existe chez nous tout un processus qui fait de l’amazigh une langue comme les autres. Et Sa Majesté avait donné un véritable coup de pouce pour la mise à niveau de la culture amazighe. Sincèrement, je ne vois pas où est le problème et pourquoi tant de réactions.

Justement, les partis, notamment de la majorité, ont vivement critiqué votre comportement confirmant par la même occasion que l’Arabe reste la langue officielle du Maroc ? En ce qui me concerne, je veux que ces partis aient l’audace de dire publiquement et au Parlement que l’Arabe est la langue officielle du Maroc. Aussi, je veux bien qu’ils aient l’audace de dire qu’au Parlement, il est interdit de parler une langue autre que l’Arabe. Tant que ces derniers n’arrivent pas et n’ont pas encore l’audace de le dire au Parlement et de manière solennelle, je continuerai, de ma part, à poser mes questions en langue amazighe. Aujourd’hui, rien n’interdit juridiquement une telle pratique au Parlement. Alors pourquoi s’affoler contre la question que j’ai posée en amazigh.

Est-ce que cela veut dire que vous allez continuer à poser vos questions en langue amazigh ? Je pense que c’est mon droit le plus ultime. Et le jour où le législateur interdira formellement l’amazigh au Parlement, je me soumettrais volontiers à la force de la loi. Actuellement, tant qu’elle n’est pas interdite par la loi, je pense qu’elle est automatiquement permise.

Mais, selon la constitution du Maroc, l’arabe est la langue officielle du Royaume ? Je ne peux pas dire le contraire. Mais là, la constitution cite l’arabe classique en tant que langue officielle, alors qu’au Parlement, Darija reste la plus parlée. Est-ce que dans ces conditions peut-on considérer l’arabe dialectal ou Darija comme langue officielle. Alors pourquoi pas l’utilisation de l’amazigh au même titre que la Darija dans l’hémicycle.

Ne serait-ce pas là de la simple instrumentalisation de la langue amazigh, voire de la propagande ? Mais il reste deux ans pour les élections communales. Le contexte d’aujourd’hui est sans enjeu électoral. Le fait de poser une question orale au Parlement en langue amazigh découle d’une conviction personnelle, à savoir la légitimité de l’amazighité dans l’hémicycle. Je vais continuer à lutter en faveur de la langue de mes racines et de ma région. Je sais qu’il y a un prix à payer pour cela, mais je suis déterminé à aller jusqu’au bout.

A suivre votre raisonnement, on risque de tomber dans une polémique ethnique inutile ? Il faut que je défende quand même mon identité. Cette fois-ci, la mobilisation va se faire au niveau du Parlement. Les gens de l’Institut n’ont pas réalisé de résultats probants. Il faut qu’ils sortent de leur mutisme et se mobilisent auprès de la société. Le vrai militantisme se fait sur le terrain. Cela fait des années que nous souffrons de l’exclusion et de l’humiliation. Nous sommes finalement des Marocains et nous devons défendre nos droits. Nous nous sommes pas là pour semer la zizanie, mais pas question de fermer les yeux sur un droit.

Finalement, c’était quoi exactement votre question et faites-nous par vous-même la traduction... ? ( rire ) ! Ma question se rapportait à la cherté de la vie et la contradiction flagrante qu’on a pu remarquer dans les déclarations de nos responsables étatiques à tel point qu’on s’est plus à quel saint se vouer. Nous avons un Premier ministre qui nous déclare une chose et un autre ministre qui en fait une autre sur la même problématique. Chacun des ministres nous parle à sa manière de la caisse de compensation. On veut donc bien savoir de quoi il s’agit et comment comptons-nous vraiment faire face à la flambée des prix. Ma question traitait donc un peu de cette problématique. En tout cas, le Souverain est le seul à qui nous faisons confiance, car c’est lui qui travaille et qui fait tout.

Propos recueillis par Hassan Zaatit

Source : Latribune

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14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 14:35
Le Dahir berbéro-âyouch, Films Amazighs Enchaînés. Critiques Interdites
Le Dahir berbéro-âyouch, Films Amazighs Enchaînés. Critiques Interdites

Dans les années 30 au siècle dernier, le fameux Dahir Berbère fût plus qu’une erreur de stratégie des indigénistes de l’ingénierie politico- culturelle du « protectorat » français sur les Marocains. Quelle image à donner pour le message universel d’Amazighité ? Daba et maintenant, la production de 30 films concédée à Nabyl Ayouch, (soit- disant pour servir l’identité amazighe et afin de donner naissance à une industrie ! nationale ! du film) ne va t-elle pas provoquer, comme il y a plus de soixante-dix ans, le même phénomène de rejet. Est- ce une série B imposée ? Arrêt sur image

Il filme. Nous consommons. Il encaisse. Nous payons.

 

Il a été dit, écrit et signé que le joli monsieur Nabyl Ben Noureddine Ayouch nous communiquera sa « passion » cinématographie en enchaînant industriellement et exclusivement à sa société (Ali’n productions) le réalisation de 30 films amazighs.

 

Il a été décidé, en outre, que cet agrément d’une durée de deux ans, susceptible de prorogations automatiques et d’extensions à d’autres domaines ethniques ou linguistiques, et quels que soient les supports médiatiques ou de diffusions sere payé, rubis sur ongles, sur les fonds publics à hauteur de 7,5 millions de dirhams par le Ministère de la Communication et 18 millions de dirhams par la SNRT (ex RTM). Soit, quelques trois milliards de centimes sans compter les appuis des autorités publiques pour les tournages et les soutiens requis pour leur diffusion.

 

Cette aventure ubuesque s’intitulant « Film Industry » fut dénoncée, dés son annonce par les artisans du l’art marocain et, après sa présentation officielle, le 29 septembre 2007, par les sphères amazighes militantes.

 

On ne joue plus. On se défend en ordre dispersé.

 

La double page de Jeune Afrique (Numéro 2440 du 14 – 20 octobre 2007) sous la signature de l’envoyée (vraiment) spéciale Nina Hubinet n’est pas nette : 1) Elle prétend vendre un « Bollywood marocain », Agadir, à contresens avec celui, bien connu de Ouarzazate. 2) Elle entend faire passer le monopole octroyé à Ayouch pour une « révolution du cinéma national » balayant sur ses pistes tous « bras de fer » fussent-ils légitimes (genre amazigh) constitutionnels (genre CCM), critiques (genre cinématographiques) Un tiercé gagnant pour le flambeur d’Ali Zawa !

 

Pour ceux qui connaissent les sources d’information et de financement des « papiers » de Jeune Afrique, l’exercice de l’envoyée (très) spéciale de B.B.Y ressemble plus à une bande annonce et à un trucage flagrant qu’à un travail journalistique honnête.

 

Le preuve par deux et en mulitvision. Regardons des côtés de Libération, quotidien de l’USFP, et d’Alwatan Alan (La Patrie Maintenant) l’hebdomadaire casablancais. Il ne peuvent être taxés d’incompétence sur des questions, que la dame de Jeune Afrique, telle un ange, ne peut que survoler du balcon du palace casablancais que l’industriel du film amazigh lui a réservé.

 

A Libération du 6 octobre 2007 qui fait part des réserves légitimes des artistes soussis, dont Rachid Boukrim, Ayouch répond, à travers son laborieux communiqué qui restera dans les annales de nos cahiers cinématographiques.

 

Une démarche qui refuse à tout le monde « l’occasion de revenir sur des arguments d’ordre économique » Sauf pour un audit post-production fabrication maison et, bien sûr, après avoir dilapidé les derniers publics. Quelle performance ! Et si un ouvrier de la « film industrie » âyouchienne réclame un quelconque droit on lui fait sortir l’argument honteux de sa participation de plein gré et de son acceptation dérisoires conditions financières qu’on lui a imposé de signer à l’aveuglette. Un droit de cuissage ?

 

En présentant son dossier dans Al watan al’an ( n°262 du 13 octobre 2007) « Les populations du Souss accusent Ayouch d’assassiner l’amazighité », l’éditorialiste Tewfik Misbah, après avoir tracé le parcours aux zones d’ombres et aux montages industrieux d’un Nabil Ayouch » à la langue, au cœur et aux tripes avec la France et aux poches [à l’argent et aux dirhams convertibles] marocaines, il constate que ce scandale re- naissant « mérite un livre et non une simple colonne » d’un journal.

 

Cette réaction médiatique devrait, selon d’autres sources, se transformer en « affaire » à traiter par une commission parlementaire et par un procès pour détournement d’argent public. En attendant Ayouch persiste (voir l’étrange entretien dans As-sabahya du 9 octobre 2007) à amuser la galerie en renvoyant les comptes aux calendes grecques et les critiques et le public à se contenter de voir, sans débattre, ses « œuvres » de niveau très contestable.

 

le CCM et l’IRCAM écartés de cette abracadabrante production de 30 films. Noureddine Saïl, actuel maître d’œuvre institutionnel du cinéma au Maroc, critique cinéma émérite, censuré par 2M, avait bien raison de souligner au micro du J.T de la TVM, à l’ouverture à Tanger, du IX Festival National du Film Marocain, que dans le contexte d’un rythme de croisière de production nationale, évidement de sensibilités diversifiées, à raison d’une trentaine de film par an, si trois films sortent du lot, cela peut devenir un acquis, une référence. Voir plus, pour le développement de notre cinéma.

 

En d’autres termes un individu ne peut, sauf par Dahir privatiser à son profit exclusif, la représentation, la production et la diffusion de toute une authenticité marocaine.

 

Cela ne permet pas d’avancer ni dans le chemin laborieux de la réconciliation avec notre amazighité, ni dans celui de l’industrie du cinéma marocain.

 

Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde que les prescripteurs âyouchiens.

 

Ni daba, ni demain ! Pour l’heure, le débat ne fait que commencer, ouvrant la voie légitime à des procédures judiciaires.

 

Oui, Dahir ou pas, il faut que la loi et l’Etat de Droit prédominent. Sans faire tout un film de commande ! Ni au forceps, ni au forcing 30.

 

Habib Abouricha

 

Source : Emarrakech

 
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13 novembre 2007 2 13 /11 /novembre /2007 22:15

Plus qu’un site, plus qu’un repère sur cette immense toile mondiale, amazighweb, refuge pour certains, un chez-soi pour d’autres, amazighweb revient !

Avec plus de vingt mille visiteurs par jours, amazighweb s’est imposé comme une référence incontournable du web amazigh.

Conviviale, riche et accueillant, amazighweb, vous ouvrira ses portes à partir du premier décembre 2007.

Un nouveau souffle, une nouvelle motivation pour recrée tout un monde, qu’on pensait perdu. Retrouver son profil, ses messages, ses connaissances, intacts, et toute la richesse du site, vous ont été garanties par une équipe acharnée à servi son identité, et ses amazighonautes.

Donc à bientôt sur : www.amazighweb.com

Lahcen et Abdellah.
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12 novembre 2007 1 12 /11 /novembre /2007 04:06
 
C’est une lapalissade que de dire qu’Internet a été et est toujours une immense chance pour la culture amazighe. Et c’est vraiment le cas de le dire. Nul ne peut nier l’apport indéniable des sites amazighs. Que ce soit au militantisme ou à la promotion de notre si belle et riche culture. Grâce à eux, nous avons pu nous exprimer. Librement. Par écrit. Et même par la parole. Sauf qu’il y a un hic. Il ne faut jamais omettre que nous sommes, fondamentalement, dans une civilisation de l’image ou, du moins, dominée par l’image.

Pour ne pas être largués, il faut que nos Amazighs s’y investissent. Dare-dare. En fait, il faut tout faire pour relever ce défi on ne peut plus important. Comme vous le savez tous, les régimes arabistes au pouvoir dans nos pays ne veulent surtout pas que l’amazighité accède au monde magique de l’image... télévisuelle. La preuve : malgré les protestations silencieuses ou bruyantes de nos militants et de nos simples citoyens, ils renâclent encore et toujours à créer des télévisions amazighes. Car très conscients de leur impact massif sur les esprits et les consciences.

Eu égard à ce qui précède, comme toujours, il y aura certains lecteurs, négateurs par nature des évidences, qui peuvent être tentés par le scepticisme ? C’est leur droit le plus absolu, sauf qu’il faut qu’ils nous expliquent, pour quelle raison prend-on autant de retard à mettre sur pied la télévision amazighe au Maroc ? Manque de ressources financières nous décline-t-on sous tous les tons. Mais bizarrement le gouvernement de Rabat ne lésine jamais sur les moyens lorsqu’il s’agit de tout ce qui a trait à l’arabité, son arabité. Et même ce qui a trait à la francité- le scandale du festival de l’intolérance d’Agadir est d’ailleurs un bon exemple.

Idem pour l’Algérie. Si vous vous rappelez bien, l’on avait annoncé à un moment, pompeusement, la création d’une chaîne amazighe. Mais il semble que le projet soit tombé à l’eau. Définitivement. D’ailleurs, personne n’ose encore en parler. Et pourtant, ce n’est pas l’argent qui fait défaut. Comme vous le savez, si la junte militaire au pouvoir à Alger ne fait pas attention, elle risque, carrément, incessamment, de se noyer dans une mer de milliards de dollars. Des sommes colossales amassées non, hélas, en raison d’une quelconque créativité économique, mais grâce seulement et uniquement au pompage massif du pétrole... touarègue. Passons !

Et la vidéo fut

Les Amazighs n’ont aucunement le droit d’omettre l’importance de l’image. Il faut absolument qu’ils apprennent à l’utiliser. À bon escient. Il faut même qu’ils l’apprivoisent. Totalement. Et la faire la leur. Entièrement. Par tous les moyens. Il va sans dire que c’est une arme terrible. Les Soussis ont déjà montré l’exemple et tracé le chemin- ce n’est pas parce que je suis soussi que je dis cela. Il faut dire ce qu’il y a et rendre à César ce qui est à César.

Pragmatiques à l’extrême, ils étaient les premiers à user massivement de la vidéo. Depuis le début des années 80 du siècle passé. Ils ont produit un nombre incalculable de films, qui se vendent, précisons-le, comme des petits pains. Que ce soit bien évidemment dans l’immigration ou chez eux, dans le Souss. Et même ailleurs. Il faut savoir que tous les Amazighs du Sud du Maroc et même du Moyen Atlas raffolent de ces produits Made in Souss. Même certains Arabes pur sucre ne s’empêchent pas de se les procurer. Il faut reconnaître qu’ils ont, eux aussi, succombé au phénomène.

Quelles sont les raisons de cet engouement sur la production visuelle amazighe ? En fait, c’est très simple.
Parce que les Amazighs s’y reconnaissent. Ils leurs parlent et parlent leur langue. N’ayons pas peur des mots, c’est ni plus ni moins qu’une petite révolution culturelle. Permise certes par l’évolution technologique. Surtout Internet et le DVD. Avec cette dernière technologie, l’accès de la majorité des Amazighs à leur production visuelle est devenue une réalité. Parce que facilement accessible. Ce qui n’était pas le cas de la cassette VHS, qui coûtait relativement cher.

Résultat des courses : les Soussis sont maintenant de parfaits professionnels de l’image. Ils ont même fait des envieux parmi les amazighophobes de tout poil. Pire encore, ils attisent carrément les convoitises. Exemple : avec la complicité scandaleuse du Makhzen, Ayouch fils s’est mis indûment dans la poche une grosse cagnotte sous prétexte de produire des films… amazighs. Devenus subitement et honteusement arabes sur les ondes de 2M, une chaîne -comme vous l’aurez remarqué- connue par son « amazighophilie » plus que désarmante.

Et les associations amazighes dans toute cette ébullition « imagière » ? Il y en a qui ont compris l’importance de l’image. C’est tout à leur honneur. D’ailleurs, l’on trouve facilement leurs vidéos sur Internet. C’est surtout les étudiants du Mouvement culturel amazigh (MCA) qui sont des pionniers dans ce domaine. Avec une simple caméra, ils filment toutes leurs manifestations. Ce qui est une idée on ne peut plus géniale. D’ailleurs, beaucoup parmi nous ont suivi les derniers événements sanglants des universités marocaines via Internet.

Mieux encore, qui aurait soupçonné l’existence de Tilmi et ses habitants oubliés et démunis ? Personne. Mais grâce au reportage sur leurs protestations, tout le monde a senti, sincèrement, de l’empathie, et même de la sympathie, pour eux. Touchées au plus profond d’elles-mêmes par la situation miséreuse de ces populations on ne peut plus amazighes, quelques âmes charitables pensent déjà à monter des structures associatives pour les aider. Tout cela grâce à la magie de… l’image.

Que l’on communique avec… l’image !

Revenons à nos associations amazighes ! Vous savez tous qu’elles organisent, régulièrement, des colloques qui traitent de toutes les thématiques. Parfois extrêmement intéressantes. Mais malheureusement, si vous n’y assistez pas, parce que vous habitez loin ou à l’étranger, vous n’en saurez jamais rien. Ce qui est dommage et triste en même temps ! Donc, pour que ces structures associatives se départissent de cette « rétention » non volontaire de l’information et de la connaissance, il faut impérativement qu’elles sensibilisent leurs jeunes militants à l’importance déterminante de l’image. Et pourquoi n’auraient-elles pas, carrément, des plans de communication ? Qu’elles se rassurent, cela ne demande que peu de moyens. Mais il exige beaucoup de volonté.


Comment doivent-elles procéder ? En réalité, c’est extrêmement simple. Étant donné que la vieille garde est dépassée à ce niveau, il faut penser à la jeunesse. Il faut donc former des équipes composées de jeunes militants au fait des techniques informatiques et Internet. Leur procurer une caméra ou même plusieurs. Si c’est possible bien évidemment. En tous les cas, chez nous, les caméras ne manquent guère. Il faut voir leur nombre dans les mariages même dans les patelins les plus reculés !Toujours est-il que la mission qui sera assignée à ces équipes serait de filmer, systématiquement, toutes les activités associatives et les mettre prestement sur les incontournables dailymotion et autres youtube. Simplement. On ne leur demande pas de faire des reportages à la BBC. Même si avec le temps, ces reporters en herbe vont assurément s’améliorer. Ne dit-on pas que c’est en forgeant qu’on devient forgeron ? Et pourquoi tous ces jeunes ne deviendraient-ils pas de grands journalistes par la suite ? En tous les cas, rien n’est impossible. Il suffit d’un peu d’acharnement. Et tabler sur un changement politique, radical ou progressif, dans nos pays. Vers davantage de démocratie et de liberté pour notre peuple qui n’a que trop souffert.

L’on n’a pas besoin de dire et de répéter que sans l’image nous n’existons tout simplement pas. Il faut croire dans notre propre publicité, comme disent les Anglo-saxons. Sinon, on est « dead ». Direct. Il faut impérativement penser aux modalités d’exploiter, à défaut d’une télévision en bonne et due forme, les possibilités infinies offertes par Internet. D’ailleurs, et c’est vraiment rassurant, la Coordination des Berbères de France en a pris conscience. Plusieurs de ses activités sont filmées et diffusées sur la toile planétaire. Pour notre plus grande joie. Un exemple simple : cela fait des décennies que l’on nous parle de Salem Chaker, mais peu d’entre nous ont eu l’occasion de le croiser. Mais grâce à cette association dynamique qui l’a interviewé, nous avons pu, enfin, le voir et même l’entendre.

Que tous les Amazighs et leurs associations pensent sérieusement et réellement à investir l’image ! Massivement. Ils ont tout à y gagner et rien à y perdre.

 Par Lahsen Oulhadj

Source: amazighnews.net
 
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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 16:17
DU SUD-OUEST MAROCAIN (DOMAINE TACHELHIT)
ParMichael Peyron

La danse tient incontestablement une place de choix dans la culture berbère. Phénomène essentiellement rural, il s'agit habituellement d'une manifestation d'un haut niveau esthétique, à la mise en scène aussi symbolique que suggestive, sans doute liée à quelque thème de fécondité issu du fond des âges. Exutoire commode, en tout cas, pour des populations menant une existence rude, elle ne peut laisser l'observateur indifférent. Au mieux, elle le charmera grâce à son “mysticisme immanent” se répercutant “en ondes qui atteignent très profondement la sensibilité” (Mazel, 1971, p. 226).

Depuis le Rif jusqu'à l'Anti-Atlas, les danses berbères se succèdent, aussi nombreuses que variées ; raison pour laquelle il pourrait s'avérer fastidieux d'en établir un inventaire exhaustif. Tout au plus se contentera-t-on d'en citer les plus connues, d'en évoquer les traits caractéristiques, et de les situer dans l'espace marocain.


Deux formes incompatibles: ahwach et ahidous

A l'avant de la scène c'est le tandem ahwach/ahidous qui prédomine, tant par son extension territonale englobant l'ensemble du monde atlasique, que par les connotations cuitureiles et linguistiques qu'il renferme. En effet, l'ahwach s'identifie directement à l'aire tachelhiyt, donc aux populations sédentaires appelées communément “chleuh”, plus exactement Ichelhayn. C'est dire qu'il se pratique dans l'Anti-Atlas, le Haut-Atlas occidental, et le Haut-Atlas central jusqu'à une ligne imaginaire (très perméable, aussi) allant de Demnat à l'Asif Mgun. Fait intéressant, du reste, c'est dans cette zone de contact que l'on assiste, depuis une trentaine d'années, à une poussée inexorable de l'ahwach au détriment de l'ahidous, selon le musicologue Lortat-Jacob (1980, p. 68) qui a effectué un travail fort sérieux dans ce domaine. A telle enseigne, que les Ayt Mgun sont totalement gagnés par le phénomène, lequel s'étendrait également aux Ayt Bou Wlli.

Plus à l'Est, cependant, l'ahidous règne en maître chez les ksouriens transhumants de parler tamazight du Haut-Atlas oriental, dont il constitue la danse de base, ainsi que chez leurs cousins du Moyen-Atlas. Ensemble que le lecteur aura reconnu comme appartenant au groupe dit “beraber” (imazighen). L'ahidous (prononcé parfois haydous) parvient à franchir les limites nord-est du pays amazigh, puisqu'on constare sa présence chez les Ayt Warayn, groupe important dont le parler s'apparente à la znatiya.



Une danse villageoise: l'ahwach

Les deux danses, en vérité, sont assez différentes sur le plan chorégraphique. Dans l'ahwach les tambours, qui sont démunis de timbre, peuvent jouer des rôles spécifiques, voire être de tailles différentes, en particulier dans l'Anti-Atlas (cf. Mazel,1971, p.232 et fig. 16 ; “Danse des femmes à Assa”, Montagne, 1930, p. 5). Quant à l'agencement, variant superficiellement d'une région à l'autre, il peut compter deux (Lortat-Jacob, 1980, p. 69), même trois parties (Chottin, 1948, p. 46). Il comprend parfois un unique rond de femmes (Morin-Barde, 1963, p. 78), parfois deux alignements se faisant face (Jouad / Lortat-Jacob, 1978, p. 74-75), s'infléchissant souvent en demi-cercle, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Séparation des sexes destinée à éviter tout mécontentement de la part d'un mari jaloux (Lortat-Jacob, 1980, p. 66). Pour ce qui est du rythme il est soit à deux, soit à quatre temps.

Les ahwach les plus somptueux semblent avoir été ceux exécutés à Tlwat, fief du Glawi, du temps du Protectorat (Mazel, 1971, p. 230). Les Glawa, on le sait, sont passés maîtres dans cette forme artistique, au point que d'aucuns prétendent que l'ahwach aurait pu avoir pour terroir natal le pays Glawi, supposition que récuse Lortat-Jacob (1980, p. 65). S'il reconnaît une certaine primauté en la matière aux Glawa (Mazel, 1971, p. 230) vante également les qualités des ahwach que l'on peut admirer à la kasbah de Tawrirt, Warzazat. Spectacle d'un genre qui, malgré toute accusation de galvaudage touristique, plus ou moins justifiée, n'en conserve pas moins une réelle valeur folklorique - au sens noble du terme.

Bien qu`aucune description ne soit à même de faire honneur à la gestuelle d'un pareil spectacle, voici ce qu'en dit Chottin (1948, p. 546) : “Danse tout d'abord verticale et sur place, sans d'autres mouvements que dans le sens de la hauteur. Les bras le long du corps, la femme, dans une ondulation serpentine, fléchit légèrement les genoux, projette le bassin en avant, inclinant en même temps la tête sur la poitrine ; ensuite, dans un mouvement inverse, elle opère une extension de tout le corps de bas en haut, qui aboutit au rejet de la tête en arrière; puis le cycle recommence”.

Ces ahwach de Warzazat sont surtout le fait des Ayt Wawzgit, autres spécialistes du genre, groupe occupant un territoire assez vaste sur la retombée sud du Toubkal. Chez eux, nous avons eu le privilège d'assister à un ahwach moins formel un soir d'Aïd el Kbir au clair de lune. Sans parler d'autres manifestations de facture différente, allant du délicieux ahwach impromptu des jeunes filles du pays Seksawa, à un ahwach de circonstance un jour de fête officielle à Imi n-Ifri, près de Demnat, ainsi que de superbes choeurs berbères sur le plateau du Tichka (Berque, 1955, p. 164, pl. XI).

Les tambourinaires d'ahwach méritent une mention spéciale. En début de soirée, un feu ayant été allumé au milieu de la place publique (assarag), ou au centre de la cour de quelque fière kasbah, chaque tambourinaire approche son instrument de la flamme afin d'en tendre convenablement la peau, ceci dans le but d'obtenir une sonorité optimale. Chez Ayt Mgun, il se lèvent alors et jouent debout pendant les premiers mouvements de la danse. Ce n'est qu'une fois l'harmonie rythmique bien installée entre les deux rangées qu'ils s'accroupissent pour ne pas obstruer le champ visuel des danseurs (Lortat-Jacob, 1980, p. 66). Dans d'autres cas toutefois, les tambourinaires représentés comme restant accroupis au centre du cercle en début de danse. (Mazel, 1971, p. 231; Garrigue, 1964, p. 137).



Danses guerrières

Chez un peuple assez enclin à “faire parler la poudre”, quoi de plus naturel que de trouver une cohorte de danses d'inspiration apparemment guerrière. l'adersiy semble caractéristique du genre. Il ne faudrait pas s'attendre, toutefois, à rencontrer des manifestations d'une facture identique aux danses de guerre des Amérindiens, ou autres peuplades dites primitives. Danses évoquant la guerre, certes, comme lors du simulacre de rapt de la fiancée chez les Izayyan (Laoust, 1915/16, p. 71) mais jamais de danse en tant qu'excitation collective propre à décupler l'ardeur des guerriers au combat.

Gellner est tout à fait formel à ce sujet (1969, p. 247-249). Cependant, si selon lui, les Berbères du Haut-Atlas n'ont pas de “danse de guerre”, une affaire de danse a bel et bien déclenché chez eux une petite guerre intra-tribale. Cela se passait chez les marabouts de Zawit Ahansal vers la fin du XIXè siècle. La naissance d'un garçon dans un foyer combla de joie le père qui organisa une fête mémorable au cours de laquelle hommes et femmes se livrèrent sans retenue à l'ahidous.

Chez les ichelhayn du Haut-Atlas occidental, c'est la danse des taskiwin (Morin-Barde, 1963, p. 76), ahwach exclusivement masculin où les participants évoluent, une corne à poudre en argent sur l'épaule, s'accompagnant au son d'un petit tambour de terre (tarija). Les meilleurs spécialistes de cette discipline viennent du pays Gedmiwa ; on les voit souvent à Amizmiz, ou à Marrakech lors du Festival du Folklore. Certains seraient originaires des Seksawa, selon Mazel (1971, p. 232); mais Berque n'y fait point allusion dans son étude sur cette tribu.

Autres ichelhayn, les Haha, dont le pays avoisine la côte atlantique, se distinguent par une danse des poignards. Plus spectaculaire, la danse du sabre chez les harratin du cours moyen du Dra', à Tinzulîn et à Zagora, où les participants aux mouvements très lestes miment un combat à l'arme blanche. Ils se produisent aussi à la Qela't Mguna sur un tapis de roses, lors de la fête annuelle consacrée à cette fleur, (Bertrand, 1977, p. 58).



Chants dans les parlers tachelhiyt

Les genres que nous allons énumérer sous cette entête relèvent de la poésie chantée, qualifiée d'amarg, vocable renfermant le double sens de “mélancolie l'amour” et de “poésie”, (Lahbab, 1965, p. 94). Ils sont le fait, soit d'un poète individuel, (aneddam/pl. ineddamn), éventuellement une poétesse (taneddamt), comme dans le cas de la célèbre Mririda n-Ayt Attik de la Tassawt (1963) ; soit, à l'occasion de fêtes villageoises, d'une chorale locale formée de membres de l'association des jeunes. Celle-ci compte un ou deux poètes doués, d'un certain prestige, capable de soutenir une joute oratoire avec des concurrents d'un village voisin. Dans le cadre de manifestations plus formelles, enfin, on trouve des troupes de professionnels, sous la coupe d'un meneur de jeu, ou chef, (rrays/pl. rrways, ou rriyas). L'accompagnement musical se fait à l'aide du luth (lutar), d'une vielle spéciale (rbab), et de divers jeux de tambourins et ou de tambours.

C'est dans la production villageoise que l'on relève les formes les plus traditionnelles. L'asallaw (ou tusugant), est un chant de mariage du Souss qui narque le départ de la fiancée vers le domicile de son futur mari. Egalement lors l'un mariage, ou d'une circoncision, l'urar (pl. urarn) comprend des vers exécutés sans accompagnement musical, chantés en homophonie par un double chœur de `emmes mariées ou divorcées. Ceci pour les Ayt Mgoun de la Tassawt, (Lortat-Jacob, 1980, p. 57-58). Chez les Ayt 'Atta dans le Haut-Dades, Lefébure (1977) signale l'usage de ce genre, qu'il traduit par “tenson”, dans le cadre de joutes oratoires entre femmes, ainsi qu'une forme analogue, qualifiée, elle, de tamnatt (pl. timnadin) en vague chez leurs voisins Ayt Yafelman. Dans le Souss, urar désignerait un poème chanté long, assonancé et rimé, (Boukous, 1987, p. 148) ; ou encore, plus prosaiquement, “chansons de femmes”, selon Akouaou (1987), qui met ces .variations lexicales sur le compte d'évolutions de désignations synchroniques recouvrant une seule et même forme. Notion que renforce Lortat-Jacob, (1980, p. 58) : “D'une région à l'autre de l'Atlas, un même signifiant véhicule souvent des signifiés différents, mais de même famille”. Trait pouvant faire croire à des amalgames à l'observateur non-averti.

Ceci est également vrai pour la tagezzumt, genre exclusivement masculin chez les Ayt Mgoun, vers à 18-syllabes selon un schéma mélodique unique (llgha), exécuté plus particulièrement à l'occasion d'un mariage, sans accompagnement musical, par deux rangées d'hommes sur l'espace central du village. Toujours dans le cadre de festivités d'assez longue durée, le Imsaq, vers de 12 syllabes, est chanté dans un registre commun d'abord par les hommes, ensuite par les femmes, le tout sur un tond de tambours (agenza), servant, du reste, de prélude à la danse ahwach.

Sous une première forme, la tazerrart, chant masculin sur registre aigu, s'exécute en solo sur fond de tambours dans des pauses entre les danses de type ahwach. Elle intervient également en tant qu'accompagnement musical lors du déplacement de la fiancée vers sa nouvelle demeure, ce qui, chez les Ayt Mgoun notamment, en fait “une musique à marcher “, (Lortat-Jacob, 1980, p. 61 ). A plus d'un titre, il est vrai, ce chant evoque la tamawayt du Moyen-Atlas. Pour Boukous, en revanche, la tazerrart serait plutôt un chant de femmes, (1987, p. 148).

Variés, présentant une grande fraîcheur au niveau de l'improvisation et de l`interprétation, les chants que produisent ces chorales villageoises du pays chleuh s`inscrivent, pour l'essentiel, dans une thématique où les considérations didactiques s'opposent, en quelque sorte, aux évocations de l'amour, même feutrées, contenues dans la poésie dansée, considérée dès lors comme plus frivole.

A côte de ces formes, que l'on pourrait qualifier de relativement peu élaborées, existe depuis fort longtemps une production plus noble, émanant autrefois exclusivement de bardes villageois prestigieux, mais devenue depuis quelques décennies la spécialité de musiciens professionnels évoluant en milieu citadin, les rrways. C'est un genre recouvrant des sujets assez variés, dit taqsit (également taqsitt < lqasida en arabe dialectal) traduisible par “chanson récit”, ou “cantilène”. Appellation qui cohabite avec une forme atrophiée Iqsitt (Bounfour; 1990, p. 165), ainsi qu'une forme voisine Iqist (“chanson narrative”).

De très belles pièces nous sont parvenues. A Justinard (1925) l'on doit une Iqist évenementielle célèbre, “L'histoire de Yamina Mansour”, ainsi qu'une légende à enseignement, “Cheddad Ibn 'Ad”. Dans le recueil de poèmes chleuhs de Galand-Pernet (1972) figurent des légendes à caractère religieux: “Sidna Yub”, le “Cantilène de Sabi”, ou “La chanson de David”, ainsi que d'autres exprimant des thèmes plus terre-à-terre, tels que “La chanson de l'aimée”, ou “La chanson des ouvriers”. Quant au corpus présenté par Bounfour (1990), fruit du travail effectué jadis par A. Roux, basé sur une collecte chez les Igedmiwnn d'Amzmiz, on y relève des poèmes événementiels, des poèmes à enseignement religieux ou qui censurent les méfaits des hommes (un peu à la manière des timdyazin du Moyen-Atlas), de même qu'une version de l'épopée légendaire de Hammou W-Unamir.

Il existe également un dérivé plus confidentiel de la taqsit ou Iqist chantée. Lorsqu'une mère raconte à ses enfants un récit en prose, certaines cellules narratives, parfois des dialogues, ont conservé leur forme poétique originelle, de sorte que la conteuse les chante. C'est le cas de nombreux dialogues dans une version de l'Anti-Atlas de “Hmad ou-Namir”, ainsi qu'un résumé chanté en 9 vers de longueur inégale qui intervient a la fin du drame des amants malheureux “Fadla et 'Aytouch”, (Ahloullay; 1986, p. 31, 52).

Pour clore ce survol de la chanson d'expression tachelhiyt, on se doit de mentionner une industrie fleurissante : celle de la musique traditionnelle commercialisée, et qui semble avoir atteint son apogée pendant la période 1965-1985. Parmi les principaux protagonistes du genre, Rqiya Damsiria et le rrays Amentagg, sans oublier Fatima Tihihit et le rrays Akhettab, auteurs de mémorables joutes poétiques. Akhettab s'est spécialisé dans des poèmes d'amour d'une cinquantaine de vers eniron, chacun d'eux comptant une voyelle postiche terminale /i/ caractéristique du genre. Exemple type: le poème “La lettre que j'envoie, puisset-elle arriver” (tabrat ayad nsarf righ a(t)-telkmi). Cf. Battou (1987, p. 67-68).



Conclusion

Comme pour les danses du Moyen-Atlas, les danses du pays chleuh occupent une place importante dans le paysage chorégraphique marocain et, par ailleurs, nous avons pu démontrer que les danses principales – ahwach, ahidous ay aralla buya - s'identifiaient aux trois grandes aires linguistiques berbérophones du Maroc : respectivement, celle de la tachelhiyt, la tamazight, et la tarifit.

Pour les chants chleuhs, de façon similaires à ceux du Maroc central, on retire une impression à la fois de diversité et de dynamisme. Si, d'un côté, certains genres classiques semblent être en perte de vitesse, il apparaît clairement que les moyens modernes de diffusion ont prêté un concours inespéré autant qu'inattendu ayant servi à revaloriser, à augmenter le rayonnement de cette production traditionnelle. Sans oublier la prise de conscience à propos de l'héritage berbère de la fin des années 1970.

Ce phénomène déterminant a agi dans deux directions. D'une part, en poussant les locuteurs de la langue vernaculaire à se pencher davantage sur leur passé, à opérer un retour aux sources ; d'autre part, en incitant certains d'entre eux à remodeler les formes poétiques qui s'essoufflaient. Volonté novatrice qui a été diversement appréciée.

Ainsi, voit-on beaucoup de jeunes chez les At Warayn, à la recherche de leur patrimoine musical, s'évertuer à chanter en berbère, alors que dans le Moyen-Atlas, des émules de Rouicha, basés sur Azrou, Khenifra et Tighessalîn, mettent timawayin et timdyazin en musique. En même temps, à la limite ouest du pays “beraber”, chez les Zemmour du Khemisset, un “'Abdelwahed El Haj jawi, ou une Najat 'Attabou peuvent choquer certains puristes par leurs innovations s'adressant à un public plus large, surtout lorsque leurs chants sont en arabe, même si la forme reste berbère. Sans doute le renouveau profond viendra-t-il du Souss, grâce aux efforts de groupes comme Ousman” (cf. Lefébure, 1986), où, par une alliance heureuse entre des formes musicales “accrocheuses” et un Iyrisme qui puise toujours dans le lexique traditionnel, on aboutit à un genre revu au goût du jour et ayant le mérite d'épater aussi bien les jeunes que les anciens.

Cet héritage millénaire, d'aucuns le disent menacé, mais il semble se maintenir contre vents et marées grâce à certaines initiatives heureuses prises en haut-lieu, ainsi qu'en raison de l'acharnement et de la fierté des principaux intéressés, à préserver un acquis culturel d'une grande richesse.



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  Michaël PEYRON

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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 16:19

 


 
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